Patricia Wilson est du genre à toujours garder une barre protéinée dans sa voiture au cas où elle rencontrerait une personne dans le besoin.
Même si elle n’est bénévole à la Croix-Rouge canadienne que depuis peu, Patricia connaît bien la gestion des urgences, car elle a participé à de nombreuses interventions au cours des vingt dernières années. Originaire de Saint John, au Nouveau-Brunswick, Patricia a été analyste pour le ministère du Développement social pendant huit ans, avant de s’installer à Halifax en 1985, où elle a travaillé pendant 25 ans dans un rôle similaire au sein du ministère des Services communautaires de la Nouvelle-Écosse.
« Je gérais de nombreux dossiers et répondais aux urgences, notamment auprès de personnes en situation d’itinérance, d’insécurité alimentaire ou de maltraitance, ou souffrant de maladie mentale, de dépendance ou d’autres problématiques. »
Patricia a souvent fait équipe avec des organismes d’aide humanitaire comme la Croix-Rouge canadienne et l’Armée du Salut pour aider des personnes à se loger, à se nourrir ou à se procurer d’autres articles de première nécessité après un incendie ou une évacuation en raison d’une catastrophe.
Après la tragédie aérienne du vol 111 de Swissair en 1998, où 229 passagers et membres d’équipage internationaux ont perdu la vie lorsque leur avion s’est écrasé au large de Peggy’s Cove, en Nouvelle-Écosse, Patricia a œuvré comme conseillère en logistique pour son ministère, qui travaillait étroitement avec la Croix-Rouge pour venir en aide aux familles des victimes.
« Je me rappelle qu’un dimanche soir, alors que la situation commençait à se calmer, j’ai reçu un appel d’un bénévole de la Croix-Rouge qui cherchait des roses blanches pour une famille qui s’apprêtait à visiter le lieu de la tragédie. Leur jeune fille avait péri dans l’écrasement et ils souhaitaient y déposer des fleurs à sa mémoire. Nous avons évidemment réalisé ce souhait. »
Patricia a également participé aux interventions en Nouvelle-Écosse visant à venir en aide aux personnes touchées par le passage de l’ouragan Juan en 2003, puis de l’importante tempête hivernale « Juan Blanc » au début de l’année 2004 afin de répondre aux besoins des sinistrés en matière d’aide alimentaire, d’eau potable et d’hébergement d’urgence.
Lorsqu’elle a pris sa retraite il y a quelques années, Patricia en a d’abord profité pour voyager et passer plus de temps avec sa famille et ses amis, mais elle avait toujours l’impression qu’il lui manquait quelque chose. C’est à ce moment qu’elle a repensé à la Croix-Rouge.
« Ma vocation, c’est d’aider les gens dans le besoin, peu importe leurs besoins. Cet instinct ne disparaît pas subitement à la retraite. »
Depuis qu’elle a intégré l’équipe d’intervention d’urgence de la Croix-Rouge canadienne en janvier dernier, Patricia fait du bénévolat virtuel pour appuyer les efforts du gouvernement de la Nouvelle-Écosse dans sa lutte contre la COVID-19 en gérant le Fonds d’aide temporaire d’urgence aux travailleurs, un programme provincial qui vient en aide aux personnes mises à pied en raison de la pandémie. En septembre dernier, elle a également porté secours à une famille d’Halifax après qu’un incendie a détruit leur domicile. En racontant l’expérience qu’elle a vécue ce jour-là, les larmes lui montent aux yeux.
« J’ai aidé la famille à trouver de l’hébergement d’urgence et à se procurer de la nourriture, des vêtements et des articles d’hygiène personnelle en communiquant avec elle par téléphone. Peu de gens savent que la Croix-Rouge offre ce service. C’était très gratifiant de pouvoir donner un coup de main à une famille qui en avait si désespérément besoin. »
Ces jours-ci, Patricia apprécie particulièrement la présence de son nouveau compagnon Maximus, un chiot qui a lui apporte beaucoup de sérénité.
« Sa présence est thérapeutique, nous dit-elle. Et aussi longtemps que je le pourrai, je m’impliquerai auprès de la Croix-Rouge canadienne. »
Bienvenue dans l’équipe, Patricia!
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