Il y a 50 ans, le 4 mai 1971, un glissement de terrain engloutissait 56 maisons du village de Saint-Jean-Vianney au Saguenay-Lac-Saint-Jean, faisant 31 victimes et forçant 1 342 personnes sinistrées à se réfugier dans des centres d’accueil et d’hébergement.
C’est à 22 h 50, pendant un match des séries éliminatoires du Canadien de Montréal, qu’une partie du village de Saint-Jean-Vianney s’est effondrée. Le fait qu’un grand nombre de personnes étaient éveillées pour regarder la partie de hockey aurait contribué à sauver des vies. Plongés dans le noir à la suite d’une panne de courant généralisée, les villageois en panique tentaient de fuir les lieux du sinistre. Au cours de la nuit, une quarantaine de maisons et une trentaine de voitures ont sombré dans un énorme trou de boue.
Les secours se sont organisés rapidement et la Protection civile a mis sur pied un centre d'accueil.
Des équipes de la Croix-Rouge sont venues prêter main-forte pour veiller aux besoins de première nécessité des habitants du village qui ne pouvaient plus retourner à leur domicile.
À la suite de cette catastrophe, le village de Saint-Jean Vianney a été définitivement fermé et quelque 1 700 personnes ont dû être relocalisées. La majorité des personnes évacuées se sont installées à Arvida sur d’anciens terrains de l’Alcan, où le gouvernement du Québec a déménagé plus de 200 maisons.
Les glissements de terrain sont généralement causés par des pluies abondantes ou par la fonte des neiges. Bien qu’ils puissent se produire dans n’importe quelle région du pays, les plus destructeurs ont jusqu’ici eu lieu dans les zones montagneuses de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, et dans certaines parties du Québec et de l’Ontario.
Savez-vous comment réagir en cas de glissement de terrain?
Préparez-vous!
- La meilleure manière d’être en sécurité est d’établir un plan d’urgence.
- Surveillez les actualités et les alertes météorologiques locales.
- Déterminez si vous vivez dans une région propice aux glissements de terrain. Les glissements de terrain sont aussi appelés coulées de boue, coulées de débris ou encore avalanches de débris.
- Certaines activités étant susceptibles d’augmenter l’instabilité du sol, évitez de creuser dans une côte escarpée, de construire au sommet ou au pied d’une pente à pic, d’utiliser des remblais dans des pentes abruptes ou de vider une piscine en faisant écouler l’eau le long d’une pente escarpée.
- Apprenez à reconnaître les signes précurseurs d’un glissement de terrain comme des fissures ou des renflements dans une pente, un écoulement inhabituel d’eau sur une pente, un changement soudain dans le débit des cours d’eau et l’éboulement de petites roches.
- Surveillez le débit d’évacuation des eaux de pluie sur les pentes près de votre domicile, plus particulièrement là où l’eau converge.
- Préparez une trousse d'urgence.
Que faire pendant un glissement de terrain?
- Soyez prêt à évacuer à tout moment.
- Si vous pensez courir un danger immédiat, évacuez votre domicile sans plus tarder. Communiquez, dès que possible, avec vos voisins qui pourraient être touchés et alertez les services des travaux publics, de police et d’incendie.
- Prêtez attention aux bruits inhabituels qui pourraient provenir de débris qui se déplacent, comme des arbres qui craquent ou des rochers qui s’entrechoquent.
Si vous êtes à l’intérieur :
- Réfugiez-vous dans la partie du bâtiment qui est la plus éloignée du glissement de terrain.
- Réfugiez-vous sous une table ou un banc solide.
- Agrippez-vous fermement et ne bougez pas jusqu’à ce que tout mouvement ait cessé.
Si vous êtes à l’extérieur :
- Éloignez-vous rapidement de la trajectoire probable du glissement de terrain, et tenez-vous loin des berges, des arbres, des fils électriques et des poteaux.
- N’approchez pas de l’endroit où a lieu le glissement de terrain. Dans les heures et les jours suivants, de nouveaux éboulements pourraient survenir.
Si vous êtes au volant :
Soyez à l’affût de routes effondrées, de coulées de boue, des éboulements ou de toute autre indication de débris potentiels.
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préparation aux glissements de terrain.
Photos : Jules Rochon - BAnQ
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