Sauvé d’un incendie par son chien

Monsieur Lozeau n’oubliera jamais la nuit du 11 octobre 2011. Il se souvient d’avoir repoussé son chien Max qui tentait désespérément de le réveiller. Une fumée noir dense emplissait déjà l’appartement, mais l’air climatisé masquait le son des détecteurs de fumée.

Devant le danger imminent, Max s’est décidé à mordiller son maître pour le sortir du sommeil. Aussitôt, Monsieur Lozeau a réalisé l’urgence de sortir de là. Pour éviter de respirer plus de fumée, il a marché à quatre pattes vers la cuisine et est sorti par le balcon arrière, sans même avoir le temps de prendre des vêtements.

« Je suis encore au monde grâce à mon chien! Il faut le vivre pour comprendre ce que c’est de tout perdre dans un incendie. On ne peut pas le savoir ce que c’est, tant qu’on ne l’a pas vécu. »

Au milieu du chaos sur le lieu de l’incendie, Monsieur Lozeau se souvient que des bénévoles de la Croix-Rouge sont venus lui donner une couverture, lui offrir un toit et le réconforter.

« Ils ne jugeaient pas, ils voulaient juste m’aider. J’étais en état de choc et ce quinze minutes avec eux valait beaucoup. »

Monsieur Lozeau a reçu un hébergement pendant 7 jours avec son chien, il a également reçu des repas et des vêtements.

« C’est difficile de trouver un logement qui accepte les chiens. Il m’a fallu du temps pour me replacer, mais je suis maintenant président du comité de locataires de mon immeuble de 150 logements à Ahuntsic. Je suis né dans ce quartier et l’incendie m’y a ramené, » remarque-t-il avec ironie.

Depuis l’incendie, Monsieur Lozeau s’assure de vérifier fréquemment les détecteurs de fumée de son immeuble.

« Même si les gens se sentent très sollicités, c’est important de donner. Je savais que la Croix-Rouge aidait les personnes sinistrées ici et ailleurs dans le monde, mais maintenant que je l’ai vécu, je sais à quel point cette aide est précieuse quand on en a le plus besoin,» conclut Monsieur Lozeau.
 
 Au Québec, des équipes d’intervenants bénévoles de la Croix-Rouge sont mobilisées en moyenne trois fois par jour pour venir en aide aux victimes de sinistres. Les dons permettent de combler leurs besoins essentiels d’hébergement, d’alimentation et d’habillement en plus d’offrir un soutien moral en ces moments difficiles.