Initiée aux premiers secours, une fillette de six ans sauve la vie de sa mère

Par Michelle Palansky, Croix-Rouge canadienne

Jaycee Berezowski prend la pose avec son prixÂgée d’à peine six ans, Jaycee Berezowski a récemment reçu le Prix du secourisme à l’œuvre de la Croix-Rouge. Son geste héroïque témoigne de l’importance d’effectuer des simulations en prévision d’une situation de crise.
 
Jenine, la maman de Jaycee, était en convalescence à la résidence de son petit ami après avoir fait arracher ses dents de sagesse et prenait des médicaments antidouleur depuis quelques jours, sans ressentir le moindre effet secondaire. Croyant la situation sous contrôle, son petit ami est retourné au travail, la laissant se reposer seule avec sa fille.
 
« Environ 30 minutes après avoir pris mes comprimés, j’ai ressenti une douleur si vive que je me suis écroulée sur le sol, incapable de respirer. C’était vraiment effrayant », se remémore Jenine.
 
« Jaycee a vu que j’étais en détresse respiratoire. Comme j’avais des bouffées de chaleur et de fortes nausées, je me suis rendue à la salle de bain. J’avais très chaud, et j’étais terrorisée. J’ai cru entendre ma fille parler au téléphone, mais j’étais incapable de comprendre ce qu’elle disait. Puis je me suis évanouie. »
 
Malgré son état second, Jenine avait bien entendu : sa fille avait bel et bien composé le 911. Constatant que sa mère avait besoin d’aide, la petite a gardé son sang froid et a appelé les services d’urgence. Mais ce n’est pas tout.
 
Jaycee avait six ans au moment des événements. Elle connaissait son adresse, mais pas celle du petit ami de sa mère. Elle a donc pris l’initiative de se rendre au coin de la rue pour lire le panneau indiquant le nom de cette dernière afin de pouvoir donner la bonne adresse à la personne chargée de la répartition des ambulancier(-ière)s.
 
Cette personne a demandé à Jaycee de tourner sa mère sur le côté pour dégager ses voies respiratoires et de compter ses respirations en attendant les secours. À leur arrivée, ils ont examiné Jenine, puis l’ont conduite à l’hôpital où elle a passé la nuit, puisque sa tension artérielle était anormalement basse.
 
Jaycee a vraisemblablement sauvé la vie de sa mère.
 
Bien que l’intervention de la fillette soit exemplaire, cet exploit n’est pas le fruit du hasard. Si Jaycee a su garder son calme dans pareille situation, c’est parce que Jenine lui avait montré comment intervenir de façon adéquate.

« Lorsque Jaycee avait quatre ans, je me suis demandé ce qu’il adviendrait si quelque chose m’arrivait alors que nous sommes seules. Je voulais qu’elle sache quoi faire, alors je lui ai montré comment utiliser mon téléphone pour communiquer avec les urgences. Je lui ai rafraîchi la mémoire l’an dernier en lui demandant ce qu’elle ferait si je m’effondrais. Elle a aussitôt pris mon téléphone et composé le 911. Je lui ai demandé ce qu’elle dirait à la personne au bout du fil et comment elle lui indiquerait l’endroit où elle se trouve. Je lui ai également expliqué à quoi s’attendre dans une telle situation. Jaycee avait donc toutes les connaissances nécessaires pour intervenir de façon appropriée quand je me suis écroulée », explique Jenine.

Des simulations de ce genre ne sont certes pas une panacée, mais elles peuvent nous aider à réagir plus rapidement en cas d’urgence.
 
« Revoir vos protocoles d’urgence augmente vos chances de garder votre sang froid, de vous remémorer les techniques d’intervention appropriées et de sauver des vies », confirme Michelle Dandenault, représentante, Secourisme pour la Croix-Rouge canadienne.
 
En plus du Prix du secourisme à l’œuvre, Jaycee a reçu une couverture de la Croix-Rouge, un sifflet, un bâton lumineux et deux ours en peluche — un de la part des ambulancier(-ière)s, et l’autre de la Croix-Rouge canadienne.
 
Jaycee a insisté pour apporter sa couverture lors de sa prochaine expédition en voiture. « Elle est tellement douce! »
 
Le Prix du secourisme à l’œuvre de la Croix-Rouge reconnaît les efforts de secouristes non professionnel(le)s qui font tout en leur pouvoir pour sauver une vie, prévenir l’aggravation d’un traumatisme ou réconforter une personne blessée.La Croix-Rouge reconnaît également les interventions d’enfants qui offrent leur aide sans avoir reçu de formation en secourisme.
 
Soyez prêt(e) à intervenir. Inscrivez-vous à un cours de secourisme dans votre région.

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