À mesure que les phénomènes météorologiques extrêmes gagnent en fréquence et en intensité en raison des changements climatiques, il devient évident que ce sont les membres vulnérables de notre société qui en subiront les pires conséquences.
Depuis des décennies, la Croix-Rouge canadienne travaille avec des communautés partout dans le monde pour réduire les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux changements climatiques. En plus d’accroître nos efforts dans les régions les plus à risque, la Croix-Rouge cherche maintenant à évaluer comment elle pourrait s’attaquer aux causes des changements climatiques.
Selon Carla Taylor, conseillère principale en gestion des risques de catastrophe pour les Opérations internationales : « Pendant des années, la Croix-Rouge adoptait le principe de “ne pas nuire” pour s’assurer que nos efforts humanitaires n’entraînaient pas de conséquences négatives involontaires sur les personnes que nous cherchions à aider. Aujourd’hui, nous devons étendre ce principe pour tenir compte également de notre impact sur l’environnement. »
Carla fait partie d’un groupe de travail sur les interventions écologiques qui souhaite s’assurer que la Croix-Rouge puisse continuer à sauver des vies et à minimiser la souffrance tout en évitant d’interférer avec les moyens de subsistance, la santé et la survie des personnes concernées. « Une communauté en santé vaut plus que la somme de ses membres, et la dégradation de l’environnement nuit à la santé et au rétablissement des personnes touchées par une catastrophe. »
Le comité mondial collabore avec des partenaires en environnement, comme le Fonds mondial pour la nature (WWF), afin de mieux comprendre comment tenir compte des répercussions environnementales dans la planification et la préparation des interventions d’urgence.
« Il devient de plus en plus pressant d’agir, et nous avons encore beaucoup à accomplir – les pays renforcent leur réglementation en matière de protection de l’environnement, il faut penser au-delà des effets immédiats de nos actions et nous devons assurer une gestion plus efficace de nos ressources. »
Carla souligne également « qu’il ne s’agit pas de changer ce que nous faisons, mais plutôt la manière dont nous le faisons; la Croix-Rouge doit continuer à défendre les intérêts des personnes les plus vulnérables, tout en améliorant ses pratiques pour ne pas faire partie du problème. »
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Rapport « The Cost of Doing Nothing » de la Fédération internationale (en anglais seulement)
Les phénomènes météorologiques extrêmes : la nouvelle norme?