Un programme d’accueil permet aux personnes âgées de nouer des liens pendant la pandémie

Par Vanessa Racine, coordinatrice aux médias sociaux

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Parce que les personnes âgées sont plus vulnérables aux complications graves de la COVID-19, bon nombre des centres et programmes qu’elles fréquentent habituellement ont cessé leurs activités depuis le début de la pandémie. Après 108 jours d’isolement volontaire, James Burgess, 75 ans, a décidé d’agir pour offrir du soutien dans sa communauté de la rive sud de Montréal et il a fait une demande de subvention auprès de la Croix-Rouge canadienne.
 
M. Burgess est le trésorier de Répit aînés Montérégie Senior Respite, un organisme sans but lucratif visant à offrir un milieu stimulant et accueillant aux aînés, de même que du répit et du soutien aux aidants naturels.
 
Ces derniers mois, la réduction de l’offre de services a entraîné un isolement social et, par conséquent, l’accroissement des niveaux de dépression et d’anxiété chez les personnes âgées et chez leurs proches aidants, qui sont souvent des aînés également. 
 
C’est pourquoi l’organisme a voulu établir un « café-rencontre » : un programme sans rendez-vous permettant aux personnes âgées de socialiser et de savourer un café et des grignotines autour de grandes tables, dans le respect des consignes de distanciation physique, dans un environnement sécuritaire.
 
« Les aidants naturels étaient épuisés, d’affirmer M. Burgess. La possibilité de socialiser dans un environnement sécuritaire s’est révélée déterminante pour leur santé mentale. » 
 
Des protocoles ont été élaborés pour la tenue des cafés-rencontres. Ceux-ci prévoient que deux membres du personnel doivent nettoyer et désinfecter les lieux avant l’ouverture des portes et procéder à la désinfection continue de la salle et des toilettes pendant les heures d’activité. À leur arrivée, les participants doivent mettre un masque, se laver les mains et répondre à des questions sur leur état de santé. On prend aussi leur température avant de leur remettre un numéro pour un éventuel traçage des contacts, même si M. Burgess souligne que bon nombre des visiteurs sont si assidus qu’il « connaît pratiquement le nom de tout le monde ». 
 
La formule souple du café-rencontre rappelle celle des centres de jour : les personnes âgées peuvent socialiser sans se soumettre à un horaire strict et sans avoir préalablement pris rendez-vous. « Ce n’est pas un cours pour lequel il doit s’engager à être présent à une heure exacte et à un endroit précis. C’est un milieu amical et sécuritaire. Cela l’aide à se sentir à l’aise », précise Patricia Wallace en décrivant l’expérience de son frère, Donald, qui est atteint d’autisme à haut niveau de fonctionnement. 
 
Le café-rencontre a aussi permis de combler le vide qu’ont laissé les nombreuses associations de loisirs de la communauté qui ont dû cesser leurs activités dans le contexte de la pandémie, comme le club d’artisanat qui se réunissait tout près, à l’église locale. Ornés d’émojis souriants, les panneaux de bienvenue du café-rencontre piquent la curiosité des passants, de même que les drapeaux qui flottent à l’extérieur de l’organisme. M. Burgess affirme que dans bien des cas, une fois la nervosité de la première expérience dissipée, suivent plusieurs autres visites.
 
Le café-rencontre s’est aussi révélé fructueux à d’autres égards. Il a permis d’établir de nouveaux liens dans la communauté : lorsqu’ils quittent le café-rencontre, les visiteurs apportent des dépliants au sujet de l’organisme. Ils peuvent ainsi découvrir les autres services offerts habituellement, dont particulièrement les services de soutien aux proches aidants des personnes âgées en perte cognitive ou en perte d’autonomie physique à cause de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, d’une démence ou d’une invalidité. Souvent, ces personnes ont besoin de recevoir l’aide d’organismes communautaires. 
 
Le soutien financier reçu de la Croix-Rouge canadienne par l’entremise du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire du gouvernement fédéral couvre les coûts liés à l’embauche de personnel pour la tenue des cafés-rencontres. « Ce financement nous permet d’offrir des services à la communauté », selon M. Burgess. 
 
Au Répit aînés Montérégie Senior Respite, on espère élargir la portée du programme afin d’organiser des formations sur les compétences informatiques en vue d’offrir aux aînés isolés encore plus d’occasions d’entrer en contact grâce à Internet. Jusqu’à maintenant, le doyen des participants du café-rencontre a 92 ans! « Tout le monde est le bienvenu au café-rencontre. »
 
 
La Croix-Rouge canadienne finance la suite de ce projet grâce au généreux soutien du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire du gouvernement du Canada.

Si vous travaillez pour un organisme à but non lucratif qui offre des services aux personnes les plus susceptibles d’être touchées par les répercussions sanitaires et économiques de la COVID‑19, vous aussi pourriez recevoir une subvention ou obtenir gratuitement des équipements de protection individuelle (EPI) et de la formation.
 
Une deuxième phase de subventions, de distribution d’équipement de protection individuelle et de formation a été lancée le 5 octobre 2020. Pour en savoir davantage, rendez-vous à l’adresse www.croixrouge.ca/organismescommunautaires.



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