Le conflit en Ukraine et l’insécurité alimentaire

La crise en Ukraine a des répercussions sur des millions de personnes, qui se font aussi sentir à des milliers de kilomètres de la zone de conflit. Dans les pays où l’insécurité alimentaire est déjà préoccupante, les ruptures de la chaîne d’approvisionnement alimentaire pourraient avoir des conséquences désastreuses.
Deux membres de la Croix-Rouge se distribuent des boîtes de nourriture dans une tente blanche de la Croix-Rouge
La Russie et l’Ukraine, respectivement premier et cinquième plus importants pays exportateurs de blé, comptent pour plus de 30 % des exportations de céréales dans le monde. La saison des récoltes arrive à grands pas, les cultures étant habituellement prêtes en juin. Toutefois, dans la foulée du départ de millions de personnes, il reste à voir si les agriculteurs, agricultrices et leur personnel auront accès aux champs et s’il sera possible de procéder aux récoltes.

Or, certains pays dépendent des exportations de céréales, comme le Liban, la Syrie, le Yémen et les pays de la Corne de l’Afrique, où les niveaux d’insécurité alimentaire sont parmi les plus élevés au monde. D’après le Global Report on Food Crises (en anglais seulement) de l’organisme Programme alimentaire mondial, on prévoit qu’en 2022, de 179 à 181,1 millions de personnes feront face à des crises alimentaires ou ne mangeront pas à leur faim. Les effets du conflit en Ukraine sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire de ces pays pourraient être catastrophiques.
Une femme et une jeune fille dans une salle d'approvisionnement devant une boîte ouverte remplie de nourriture
Bien que la situation en Ukraine fasse l’objet d’une couverture médiatique continue, la crise alimentaire qu’elle engendre est ce qu’on appelle une catastrophe silencieuse (article en anglais), le nom donné aux événements et aux situations d’urgence qui passent inaperçus ou ne reçoivent qu’une attention médiatique superficielle. Bien souvent, il s’agit d’une catastrophe naturelle de petite ou de moyenne envergure à progression lente, qui est rendue plus complexe par la convergence de plusieurs facteurs aggravants comme une sécheresse, la pandémie de COVID-19 et un conflit.

La Croix-Rouge canadienne collabore avec différentes Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour répondre à cette crise. En Ukraine, des équipes travaillent dans les zones rurales touchées pour réparer des infrastructures d’irrigation, donner des soins vétérinaires au bétail et appuyer la planification de la prochaine saison d’ensemencement. Certes, ces mesures contribueront au rétablissement de la population et à la réussite des prochaines récoltes, mais les besoins sont criants dans les pays déjà aux prises avec l’insécurité alimentaire. Dans cette optique, la Croix-Rouge canadienne s’affaire à distribuer de la nourriture, de l’aide financière et d’autres formes d’aides précieuses aux pays touchés directement et indirectement par le conflit.

Les catastrophes ne font pas toutes les manchettes, mais leurs répercussions sont bien réelles. C’est pourquoi le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne cessera jamais de venir en aide aux gens dans le besoin.

Si vous souhaitez appuyer le travail de la Croix-Rouge canadienne en réponse aux catastrophes silencieuses, vous pouvez faire un don au Fonds destiné aux opérations internationales.


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