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Très tôt, nous partons vers le sud du pays où plus de 600 000 personnes se sont réfugiées dans des abris de fortune sur une mince bande de terre entre le golfe du Bengale et la rivière Naf qui forme une frontière naturelle entre le Bangladesh et le Myanmar. Le chaos des rues me rappelle l’Inde et le Pakistan. C’est une véritable jungle de klaxons, de chauffards, de porteurs de bambous, de tricycles, de rickshaws, de vaches, de poulets, d’enfants qui jouent et de vendeurs de pacotilles. Ça sent les épices, le poisson séché, le tabac à chiquer, les déchets qui brûlent, le diesel, l’humidité et les égouts ouverts de la ville. Sur plusieurs kilomètres, on voit des milliers de petits abris en bambous avec de simples bâches en plastique en guise de toit.

Les réfugiés dépendent presque uniquement de l’aide humanitaire pour subvenir à leurs besoins. Au milieu de la file du centre de distribution, un enfant d’environ 5 ans, nu, pleure et ne semble pas être accompagné d’un adulte. Un grand nombre de familles ont été séparées pendant la fuite; les enfants se retrouvent seuls ou deviennent les chefs de famille lorsque leurs parents sont malades. On les voit parfois transporter des briques et des bambous pour la construction des abris.
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Difficile de ne pas se sentir complètement dépassé par la situation devant ce spectacle navrant, mais c’est encourageant de constater le travail acharné des volontaires du Croissant-Rouge du Bangladesh et des équipes internationales qui sont à pied d’œuvre 7 jours sur 7. L’élan de solidarité internationale et les résultats sont bien visibles sur le terrain.
Comme citoyen, nous pouvons rester informés pour nous assurer que cette crise ne soit pas oubliée et soutenir les opérations de la Croix-Rouge en donnant au « Fonds de secours : réfugiés du Myanmar ».
Jean-Baptiste Lacombe
Gestionnaire d’intervention rapide au sein de l’Équipe d’intervention d’urgence
Retrouvez la suite de la mission de Jean-Baptiste la semaine prochaine.