Donner un coup de main dans un monde où les contacts humains sont interdits

Sujets: Afrique, Situations d'urgence et catastrophes dans le monde
14 novembre 2014

Dr Lauralee Morris était un peu soucieuse lorsqu’elle a reçu l’appel de la Croix-Rouge canadienne lui demandant de participer aux opérations en Afrique de l’Ouest. En son for intérieur, elle savait pourtant qu’elle désirait contribuer à la lutte contre l’Ebola. Dr Morris, médecin œuvrant au sein de l’Équipe de réponse aux urgences (ERU) de la Croix-Rouge canadienne, s’intéresse vivement à la santé publique et aux maladies infectieuses. À l’origine de la mort de plus de 4 900 personnes à ce jour, la flambée d’Ebola qui touche actuellement l’Afrique de l’Ouest est la plus grave de l’histoire.

Alors que la crainte d’une propagation du virus Ebola gagne le reste du monde, les autorités s’évertuent à répéter que la solution consiste à endiguer l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Or, des ressources humaines et financières sont requises de toute urgence en vue de freiner la propagation de la maladie.

Dr Morris est arrivée à Kenema, en Sierra Leone au moment où le centre de traitement d’Ebola de la Croix-Rouge accueillait ses premiers patients.

« Le fait de voir ces mêmes patients obtenir leur congé au terme de leur traitement est extrêmement gratifiant. C’est possible : nous pouvons contribuer à changer les choses! », a affirmé Dr Morris.

Dr Morris a passé un mois au centre de traitement d’Ebola de la Croix-Rouge. Entourée d’une équipe composée de personnel infirmier, de travailleurs sociaux, de préposés à l’hygiène, d’autres médecins et de bénévoles en provenance de la Sierra Leone, Dr Morris a consacré ses journées à superviser la gestion des cas cliniques. Bien qu’au départ, les intérêts professionnels de Dr Morris aient motivé son engagement, cette dernière a réalisé que d’autres sources de motivation inspiraient peu à peu son travail.

« Au fil des jours, je me sentais plus à l’aise de gérer les risques et je constatais à quel point notre travail était important. Il est impératif de faire tout en notre pouvoir face à cette urgence humanitaire », a-t-elle précisé.

Dr Morris estime que sa mission en Sierra Leone compte parmi les expériences les plus enrichissantes de sa vie.

« Le temps investi en Sierra Leone en valait vraiment la peine. L’écart entre les infrastructures de santé au Canada et en Afrique de l’Ouest est préoccupant et le besoin de travailleurs de la santé est considérable. Alors que l’épidémie continue de gagner du terrain, le danger de propagation guette le reste du monde. Je suis fière d’avoir pu contribuer à endiguer la plus importante urgence de santé publique actuelle. »

L’un des plus grands défis posés par la flambée d’Ebola est d’apprendre à vivre dans un monde où les contacts humains sont interdits. En effet, afin de freiner la propagation du virus, les poignées de main et les accolades ont été remplacées par une main posée au niveau du cœur. N’est-ce pas un peu paradoxal de constater que ce nouveau monde, où les contacts humains sont interdits, a besoin avant tout d’un coup de main?

Pour savoir comment devenir un délégué de la Croix‑Rouge et participer à la lutte contre l’Ebola, veuillez consulter le site www.croixrouge.ca/carrieres ou envoyer un courriel à l’adresse [email protected].

Les personnes qui souhaitent appuyer les opérations de la Croix-Rouge canadienne visant à endiguer l’épidémie d’Ebola peuvent faire un don au profit du Fonds Ebola en Afrique de l’Ouest en ligne sur le site
www.croixrouge.ca ou par téléphone au numéro 1 800 418-1111.
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