La Croix-Rouge du Japon ouvre une clinique à Bam

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par Suzanne Charest

Les artères principales du centre-ville de Bam ressemblent à des chantiers de construction. Les maisons ne sont plus que des piles de briques cassées et de décombres. Dans un petit parc, au milieu de palmiers couverts de poussière, la Croix-Rouge du Japon a aménagé une clinique pour soigner les victimes de la catastrophe.

L'équipe de la Croix-Rouge du Japon comprend quatorze membres dont quatre médecins, quatre infirmières, un électricien, un administrateur et du personnel de soutien. Ouverte le 31 décembre, elle a assuré en deux jours à peine des soins à près de 100 patients. Environ 60 % souffraient de blessures consécutives au tremblement de terre, les autres de maladies chroniques.

« La plupart des blessés ont déjà reçu une assistance médicale », a expliqué Mihoko Goto, délégué de liaison, Fédération internationale, détaché de l'Afghanistan pour administrer la clinique. « Ils ont simplement besoin de traitements complémentaires et sont très heureux de pouvoir en bénéficier dans notre clinique. »

Même sans publicité, la nouvelle de l'ouverture de la clinique a rapidement fait le tour de la collectivité sinistrée. « À côté des soins médicaux, nous fournissons à nos patients de l'information sur la prévention des maladies et sur la pédiatrie », a poursuivi M. Goto. Les cas les plus sérieux sont adressés à la clinique mobile de l'aéroport.

Un couple et sa fille âgée de 10 mois sont arrivés à bord d'une camionnette. La mère, qui  avait été bloquée plusieurs heures durant sous les décombres avec son enfant, souffre d'une fracture de la main et reçoit des médicaments. Elle quitte la clinique avec peine. Une amie porte sa fille, qui a de vilaines écorchures au visage. Un autre homme, emprisonné pendant toute une journée dans les gravats, est traité pour des lésions aux mains.

D'autres personnes affluent à la réception de la clinique, où un bidon sert de bureau d'enregistrement. À l'évidence, les besoins de soins de santé primaires ne vont cesser d'augmenter dans les semaines à venir.

L'équipe japonaise est en totale empathie avec les milliers de victimes du tremblement de terre de Bam. « Nous vivons nous-mêmes dans un pays exposé aux séismes, aussi nous comprenons bien les souffrances engendrées par ce type de catastrophe », a souligné M. Goto.

La clinique de la Croix-Rouge du Japon avait déjà offert ses services aux victimes de séismes en 2001 dans le Gujarat, en Inde, et en 2002 à Nahrin, en Afghanistan.