La Croix-Rouge canadienne dispose d’une Équipe de réponse aux urgences (ERU) et d’un hôpital mobile prêts à être déployés au Canada et à l’international au cours d’interventions d’urgence. Les ERU peuvent opérer de manière complètement autonome dans des régions isolées où les ressources sont limitées pour répondre aux besoins sur le terrain.
À la suite des ouragans Eta et Iota, la clinique de santé d’urgence a été déployée au Honduras pour prodiguer des soins essentiels.
La plupart des cliniques de santé d’urgence de la Croix-Rouge canadienne sont déployées pendant quatre semaines. À l’automne 2020, le Manitobain Garry Enns a été le premier travailleur humanitaire de la Croix-Rouge canadienne à appuyer le déploiement de la clinique du début à la fin.
« Au départ, mon contrat ne devait durer qu’un mois, mais je l’ai finalement prolongé à quelques reprises », a expliqué Garry. « J’ai beaucoup appris en participant à l’opération du début à la fin. J’ai pu observer les transitions entre les délégations qui arrivaient du Canada et celles qui y retournaient. Cela m’a permis de donner de précieux conseils à l’équipe de gestion pour les futurs déploiements ».
Entre le 3 et le 17 novembre 2020, les ouragans Eta et Iota ont touché des personnes et des collectivités dans l’ensemble de l’Amérique centrale. Les ouragans ont détruit des outils, des récoltes et des zones agricoles et certaines personnes ont perdu du bétail. Des millions de personnes ont été touchées : plus de 4 millions au Honduras; 3 millions au Nicaragua et plus de 2,4 millions au Guatemala. Des milliers de gens au Belize, au Costa Rica, au Panama, en Colombie et à Cuba ont également subi les répercussions de ces catastrophes.
Garry a été déployé à La Lima, au Honduras, l’un des endroits les plus durement touché par les ouragans, en compagnie de neuf autres délégué(e)s de la Croix-Rouge chargés de déployer une clinique de santé d’urgence pour venir en aide aux résident(e)s jusqu’à ce que les établissements de santé locaux puissent de nouveau ouvrir leurs portes.
Déployé à titre de technicien en infrastructures pour la clinique de santé, Garry a trouvé son travail stimulant dès le départ.
« J’étais principalement chargé de monter les infrastructures pour la clinique. Je devais diriger les bénévoles et les employé(e)s de la Croix-Rouge du Honduras ainsi que les travailleurs et travailleuses humanitaires de la Croix-Rouge canadienne qui aménageaient diverses tentes servant d’entrepôt, de clinique, de pharmacie et de bureau pour l’administration et pour le soutien psychosocial », explique Garry. « Nous avons installé des génératrices pour assurer les services d’assainissement. Des équipes de la Croix-Rouge espagnole et allemande ont approvisionné la clinique en eau potable. »
Le temps qu’il faut pour mettre sur pied une clinique d’urgence est impressionnant. « Du moment où la première boite est livrée au moment d’accueillir et de servir des patient(e)s, il s’écoule à peine 48 heures. Lors d’une situation d’urgence comme celle-ci, il est primordial d’offrir des services le plus rapidement possible », explique-t-il.
Une fois la clinique aménagée, Garry est resté à La Lima pour adapter les systèmes et y apporter des améliorations.
« Il y a toujours des améliorations à apporter. Au cours des semaines et des mois qui ont suivi l’ouverture de la clinique, des améliorations et des modifications ont été apportées pour répondre aux besoins d’une clientèle dont le visage changeait », ajoute Garry. « Nous avons effectué l’entretien régulier des infrastructures parce que les choses ont tendance à se briser. »
Après trois mois et demi à la clinique à La Lima, Garry a entamé le processus de transition.
« L’objectif, si possible, est de laisser l’équipement aux équipes de la Croix-Rouge sur place pour améliorer leur capacité d’intervention à l’avenir. Les équipes locales peuvent répondre de façon plus efficace. Ils comprennent la langue, la culture et le contexte », déclare-t-il.
« La Croix-Rouge du Honduras peut compter sur un groupe solide de bénévoles qui sont bien organisés et ont soif d’apprendre. J’ai agi à titre de coordonnateur de la logistique pour contribuer à mettre en place un programme dans le cadre d’un projet de transition d’un an portant principalement sur la formation et le perfectionnement d’équipes semblables à celle que nous avons déployée du Canada — une équipe formée de personnes d’origines variées qui peuvent rapidement être dépêchées pour diriger une opération. »
L’équipe canadienne de l’hôpital mobile est formée de professionnel(e)s spécialisé(e)s de divers domaines : médecine, administration, communication et logistique. Elle est également composée de technicien(ne)s qui apportent leur expertise sur le terrain afin que l’équipe puisse réagir de façon efficace en cas d’urgence.
Chaque membre de l’équipe doit posséder une combinaison de capacités et d’expérience variées pour réussir. Garry a grandi sur une femme de Killarney au Manitoba où il a fait beaucoup de construction et de mécanique avec sa famille. À Winnipeg, il travaille comme apprenti ingénieur de structures et il détient un baccalauréat en génie civil et une maitrise en génie des biosystèmes.
« Pour faire ce métier, il faut faire preuve d’ouverture, de créativité et de patience », dit-il.
En repensant à son déploiement, Garry ne peut pas passer sous silence la qualité de son équipe.
« Nous avons une solide ERU à la Croix-Rouge canadienne. Travailler avec des personnes qui viennent de partout au Canada et qui œuvrent pour mener à bien un objectif commun est une expérience unique. C’est impressionnant à voir. »
La Croix-Rouge canadienne recrute des technicien(ne)s en infrastructures d’expérience pour rejoindre le registre de l’hôpital mobile de l’équipe de réponse aux urgences. Cliquez ici pour en savoir plus.
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