« Les adultes ont aussi le droit de pleurer » - Une famille à la rue un 31 décembre

C’était un 31 décembre, Geneviève Gauvin frisait les cheveux de sa fille de six ans en préparation pour le Réveillon, lorsqu’elle a entendu une personne frapper à sa porte en lui criant de sortir. L’immeuble était en feu!

« J’ai débranché le fer à friser et l’on est sorties le plus vite possible pour se retrouver en pyjama dans la rue. Léonie pleurait en voyant tous les policiers et les pompiers et je m’efforçais de rester calme pour ne pas lui montrer ma panique en lui disant : regarde les gros camions ! » se rappelle Geneviève avec émotions.

Après de longues minutes d’angoisse,  son conjoint, Yannick et les bénévoles de la Croix-Rouge sont arrivés sur les lieux de l’incendie.

« Les bénévoles se sont installés dans les autobus de la RTC (Réseau de transport de la Capitale) avec du café, des beignes, des couvertures et nous ont demandé si nous avions un endroit où dormir et si nous avions besoin d’autre chose » poursuit Geneviève.

Les pompiers ont mené une lutte acharnée pendant environ cinq heures avant de venir à bout du violent incendie. Ils ont ensuite permis aux  locataires de récupérer quelques effets personnels dans leurs appartements.

« Nous n’avions que cinq minutes pour prendre des choses essentielles. L’odeur était insupportable. On ne savait pas quand nous allions revenir. »

gauvin_famille_460-(1).jpgDans l’incertitude, Yannick et Geneviève ont particulièrement apprécié l’assistance de la Croix-Rouge qui leur a permis de s’installer à l’hôtel pour reprendre leurs esprits pendant quelques jours. Étonnamment, même si la nièce de Yannick travaillait alors à la Croix-Rouge, ils n’avaient jamais pensé recevoir ce genre d’aide au Québec.

« Quand on a du mal à penser par soi-même, on se sent gâtés d’être pris en charge par des gens professionnels qui comprennent ce que l’on traverse.  Ça enlève un gros poids sur nos épaules, » confie Geneviève.

gauvin-fille-460.jpgIl faut effectivement beaucoup d’énergie et de courage pour traverser les jours, les semaines et les mois qui suivent un sinistre, surtout en plein temps des Fêtes!

« Nous sommes tout de même allés au Réveillon familial pour nos enfants. Quand je me suis mise à pleurer dans les bras de ma belle-sœur, j’ai dû expliquer à ma fille que les adultes ont aussi le droit de pleurer, car je réalisais que l’incendie était bel et bien arrivé. »

Malgré le stress et les déménagements dans des logements temporaires, les enfants n’ont jamais cessé de sourire et de s’amuser.  Léonie demandait parfois si elle allait retrouver tous ses jeux et Gabriel, âgé de 14 ans, était un peu inquiet au début, mais ils se sont bien adaptés à tous ces changements. 

La famille Gauvin-Tardif est très reconnaissante du soutien des bénévoles de la Croix-Rouge pendant cette épreuve.
 
 

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