« J’ai débranché le fer à friser et l’on est sorties le plus vite possible pour se retrouver en pyjama dans la rue. Léonie pleurait en voyant tous les policiers et les pompiers et je m’efforçais de rester calme pour ne pas lui montrer ma panique en lui disant : regarde les gros camions ! » se rappelle Geneviève avec émotions.
Après de longues minutes d’angoisse, son conjoint, Yannick et les bénévoles de la Croix-Rouge sont arrivés sur les lieux de l’incendie.
« Les bénévoles se sont installés dans les autobus de la RTC (Réseau de transport de la Capitale) avec du café, des beignes, des couvertures et nous ont demandé si nous avions un endroit où dormir et si nous avions besoin d’autre chose » poursuit Geneviève.
Les pompiers ont mené une lutte acharnée pendant environ cinq heures avant de venir à bout du violent incendie. Ils ont ensuite permis aux locataires de récupérer quelques effets personnels dans leurs appartements.
« Nous n’avions que cinq minutes pour prendre des choses essentielles. L’odeur était insupportable. On ne savait pas quand nous allions revenir. »
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« Quand on a du mal à penser par soi-même, on se sent gâtés d’être pris en charge par des gens professionnels qui comprennent ce que l’on traverse. Ça enlève un gros poids sur nos épaules, » confie Geneviève.

« Nous sommes tout de même allés au Réveillon familial pour nos enfants. Quand je me suis mise à pleurer dans les bras de ma belle-sœur, j’ai dû expliquer à ma fille que les adultes ont aussi le droit de pleurer, car je réalisais que l’incendie était bel et bien arrivé. »
Malgré le stress et les déménagements dans des logements temporaires, les enfants n’ont jamais cessé de sourire et de s’amuser. Léonie demandait parfois si elle allait retrouver tous ses jeux et Gabriel, âgé de 14 ans, était un peu inquiet au début, mais ils se sont bien adaptés à tous ces changements.
La famille Gauvin-Tardif est très reconnaissante du soutien des bénévoles de la Croix-Rouge pendant cette épreuve.