
Alors qu’un léger nuage traverse l’hôpital perché dans les montagnes, un membre du personnel paramédical procède au triage des patients afin de les diriger au bon endroit. L’hôpital dispose de trois tentes : l’une d’entre elles sert à accueillir les patients externes souffrant de maladies et de traumatismes mineurs, la deuxième sert à prodiguer des soins de santé aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants, tandis que la plus grande tente blanche sert à veiller sur les patients hospitalisés. Aujourd’hui, les 10 lits de la grande tente sont pratiquement tous occupés.
À côté du lit pliant en métal sur lequel repose sa fille, Kanchhi Tamang tient sa nouvelle petite-fille dans ses bras alors que son gendre donne quelques cuillérées de soupe à sa femme qui se remet d’une césarienne. Mme Tamang arbore un grand sourire et hoche la tête lorsqu’on lui demande si elle est contente des services offerts par l’hôpital et de l’arrivée de sa nouvelle petite-fille.
« C’est un endroit formidable! », répond-elle avec conviction.
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Récemment, Philippe Demers, un chirurgien canadien, a réalisé deux greffes de peau sur la dame de 73 ans afin de couvrir un tendon exposé et d’accélérer sa guérison. Tara raconte que sa grand-mère a été transportée par hélicoptère jusqu’à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge canadienne mis sur pied à Dhunche. Au total, 54 habitants de son village ont péri dans la catastrophe.
« Nous sommes très chanceux d’avoir accès à cet hôpital, affirme Tara. Le personnel est vraiment gentil. Si cet établissement n’existait pas, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »
Dans la salle d’examen des patients hospitalisés, la Dre Christine Hwang, une déléguée de la Croix-Rouge originaire de Toronto, examine une plaie sur le doigt d’un vieil homme qui s’est blessé en coupant des bambous. Une infection sanguine s’est propagée jusqu’à son aisselle.
Contraints de quitter Haku, un village suspendu dans une vallée escarpée qui a été quasiment anéanti par les séismes, le fermier blessé et sa famille vivent désormais sous une tente, à Dhunche. La Dre Hwang a admis le vieil homme dans la salle d’hospitalisation afin de lui administrer des antibiotiques par voie intraveineuse.
Ensuite, un homme d’un certain âge qui tousse et vomit du sang est admis à l’hôpital. Redoutant la possibilité qu’il soit atteint de tuberculose, les membres du personnel de l’hôpital enfilent rapidement leur masque pour l’examiner.
À côté, dans la tente destinée aux patients externes, la Dre Jenny Chu, une délégué de la Croix-Rouge de Hong Kong, s’occupe de traiter les cas moins graves.
Puis, un habitant du village de Ramche, situé à une heure de route de Dhunche, demande à la Dre Chu d’examiner une grosse excroissance spongieuse sur le côté de son visage. Celle-ci fait appel au Dr Demers, qui propose au patient d’enlever la masse disgracieuse au cours des prochains jours. L’air nerveux, l’homme répond qu’il désire d’abord consulter son fils.
Au cours de la matinée, un flux constant de patients circule à l’intérieur et à l’extérieur des tentes de la Croix-Rouge canadienne alors que d’autres personnes se mettent en file et attendent patiemment leur tour afin de consulter un médecin.
La Dre Hwang affirme que son travail à l’hôpital de campagne lui procure une immense satisfaction. « Je crois que j’améliore la vie de ces personnes. Dans certains cas, mes soins peuvent même sauver des vies. C’est pour cela que nous sommes ici. »
Les Canadiens sont invités à faire des dons au profit du Fonds Séisme au Népal et dans la région.