« Mon corps, c’est mon corps ce n’est pas le tien »

Billet de Nicolas Nadeau, coordonnateur sénior du programme de prévention de la violence et de l'intimidation de la Croix-Rouge canadienne 

edurespect.jpgBien que mes jours à l’école primaire soient loin derrière moi, cet air m’est toujours aussi familier. Et c’est sans doute le cas pour plusieurs enfants des années 80. Pour les non-initiés, cette chanson faisait partie d’un programme de prévention des abus sexuels destiné aux enfants. Je garde le souvenir des heures passées à l’école, assis en cercle dans la salle de classe, fasciné par la marionnette qui m’expliquait la différence entre les bons et les mauvais secrets.

Le programme a été mis à jour et est maintenant offert sous le nom de trousse Prudence! Bien qu’heureux de retrouver cette ressource à la Croix-Rouge canadienne, je ne m’attendais pas à retrouver un vieil ami dans la boîte! En effet, je venais de retrouver la marionnette rencontrée 25 ans plus tôt dans une salle de classe en Saskatchewan, l’un des premiers personnages à m’avoir expliqué mon droit d’être protégé contre toute forme de violence (article 19 dans la Convention relative aux droits de l’enfant).  
 
Si je ne me suis pas longuement attardé sur les droits de l’enfant en grandissant, c’est probablement parce que j’ai eu le privilège de ne pas avoir à y penser. J’ai été élevé dans une atmosphère bienveillante (art. 19), je buvais l’eau du robinet sans souci (art. 24) et je laçais mes patins chaque samedi matin pour aller jouer au hockey (art. 31). Et si je peux contribuer à ce blogue, c’est parce que j’ai appris à écrire (art. 38).
 
Je reconnais que ce n’est pas le cas pour tous les enfants, et ce, même au Canada, où nos populations les plus vulnérables ne pourraient pas en dire autant.
 
Si les récentes allégations de violence sexuelle et de harcèlement hautement médiatisées ont permis la mise en place d’un dialogue approfondi et longtemps attendu, elles soulignent également l’importance d’outiller les enfants dès leur plus jeune âge afin qu’ils reconnaissent leur droit d’être protégés contre toute forme de violence, que ce soit la négligence, l’intimidation, les abus physiques ou psychologiques.
 
Tout comme on peut renouer les liens avec une marionnette, je vous encourage à redécouvrir la Convention des droits de l’enfant, et à réfléchir à notre responsabilité, en tant qu’adultes, à veiller à la sécurité des enfants.

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