Dans quelle mesure le DIH protège-t-il les victimes de guerre?

Le sort des enfants en temps de guerre

Les enfants sont très vulnérables en temps de guerre. Il arrive souvent qu’ils soient victimes d’enlèvement ou contraints à quitter leur foyer, en plus d’être la cible potentielle de violence sexuelle ou de violence à caractère sexiste.

Les enfants peuvent aussi être illégalement recrutés, de gré ou de force, par les forces armées ou les groupes d’opposition. Les enfants soldats sont particulièrement vulnérables, car ils peuvent être amenés à commettre de terribles atrocités ou à en être témoins. Ils gardent les séquelles de ces horreurs toute leur vie.

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’emploie à promouvoir le respect des règles du droit international humanitaire (DIH) qui visent la protection des enfants en temps de guerre, notamment :

  • l’interdiction de recruter des enfants comme combattants ou de les faire participer aux hostilités;
  • le droit de conserver ou de rétablir l’intégralité de l’unité familiale;
  • le droit des enfants victimes d’un conflit de recevoir de l’aide médicale, psychosociale et sociale.

Le sort des femmes en temps de guerre

Les femmes sont en proie à des risques supplémentaires lors des conflits armés : la menace de violence sexuelle ou de violence à caractère sexiste; les répercussions néfastes sur leur santé, surtout lors d’une grossesse; et la difficulté accrue que représente la protection de jeunes enfants. En outre, les femmes sont généralement celles qui s’occupent des tâches ménagères : elles vont chercher de l’eau, ramassent du bois de chauffage et préparent la nourriture pour toute la famille. Ces activités deviennent très difficiles et dangereuses en temps de conflit.    

Les dispositions du DIH offrent aux femmes une protection spéciale, notamment en ce qui concerne la violence sexuelle, terme qui englobe le viol, la prostitution forcée et toute autre forme d’attentat à la pudeur. Ces actes constituent tous des crimes de guerre. De plus, la priorité doit être accordée aux enfants et aux femmes lors de la distribution d’aide humanitaire.

En vertu du DIH, les combattantes qui ne prennent plus part aux hostilités jouissent des mêmes protections que les combattants. Toutefois, les prisonnières de guerre doivent bénéficier d’une protection spéciale en étant détenues à l’écart des prisonniers masculins.   

Vous souhaitez en savoir davantage? Veuillez consulter notre « Boîte à outils des enseignants » qui renferme diverses ressources permettant d’explorer le DIH en classe.