Don Elliot

Vous pourriez être surpris de constater à quel point l’espoir peut prendre des formes variées. Pour Donald Allan Elliott, en 1941, l’espoir lui est venu sous forme de lait en poudre, de beurre, de fromage, de boeuf salé, de sardines, de pommes séchées, de pruneaux, de sucre, de confiture, de biscuits, de chocolat, de sel et poivre, de thé et de savon – soit autant de produits qui composaient les colis que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge distribuait auprès des prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le jour où il s’est enrôlé dans l’armée, au printemps 1940, M. Elliott avait 21 ans et travaillait comme employé de banque en Saskatchewan. Il est alors parti en Angleterre, où il a appris à piloter les bombardiers Wellington.  

Le 8 juillet 1941, l’avion que M. Elliott pilotait a été touché par un obus tiré par les soldats allemands. Après avoir reçu l’ordre d’évacuer l’avion en parachute, les six membres de l’équipage ont atterri sains et saufs sur des terres agricoles. Malheureusement, ces terres se trouvaient juste à côté d’un champ occupé par les forces allemandes. « C’en est fini de la guerre pour vous », un soldat allemand a-t-il dit à M. Elliott en le capturant. Le soldat canadien a passé les deux années suivantes dans des camps de prisonniers : six au total.

En avril 1943, M. Elliott a été transféré à ce qui serait son dernier camp, la section est de Stalag Luft III, à Stagan, dans le sud de l’Allemagne. Chaque pièce était munie de huit lits superposés, d’une table, de bancs en bois et d’un poêle à charbon. À leur arrivée, les prisonniers recevaient un chandail de laine et une couverture de la Croix-Rouge. « Ma couverture a été essentielle à mon confort. Tant et si bien que c’est l’unique objet que j’ai rapporté chez moi. J’ai veillé à ce que chacun de mes enfants dorme sous cette couverture, pour leur porter chance. D’ailleurs, je l’ai encore à ce jour. »

Pendant la dernière année de sa vie, M. Elliott a écrit à la Croix-Rouge canadienne une lettre touchante afin de remercier l’organisme de lui avoir redonné espoir à l’époque où il était détenu comme prisonnier de guerre. M. Elliott a fait un don testamentaire à la Croix-Rouge canadienne pour faire en sorte qu’elle soit toujours là et puisse continuer de venir en aide aux générations futures.