F. Millar Ewing

Millar Ewing a mené une vie intéressante. Alors qu’il était encore à l’école secondaire, il travaillait à temps partiel les soirs de semaine et le samedi. Son emploi consistait à traiter des demandes de dédouanement pour le compte d’une entreprise locale, avant même que Terre-Neuve ne se soit jointe à la Confédération. Une fois son diplôme en main, il a continué à travailler dans cette même entreprise, cette fois-ci dans la division des pièces détachées, de 1946 à 1950. Par la suite, il a travaillé quatre ans au sein d’une autre entreprise locale, Steers Limited, au sein de la division d’équipement, puis quatre autres années chez Colonial Cordage. Millar était voué à changer de carrière une fois de plus et à rejoindre un organisme auquel il serait lié jusqu’à la fin de ses jours.

En 1958, il a été interpellé par l’annonce d’un poste de commissaire de la Croix-Rouge canadienne à Terre-Neuve. Intrigué, il a posé sa candidature. Il n’a toutefois pas décroché le poste qui est plutôt revenu à son ami L. M. Parsons. Tout compte fait, ce fut une bonne chose, car M. Parsons n’a pas perdu de temps à lui confier le mandat de mettre sur pied des nouvelles sections locales ainsi que de soutenir les sections déjà en place.

« Le mandat était de courte durée, quelques mois seulement, a raconté Millar, le sourire aux lèvres. C’est à cette époque que le gouvernement provincial a demandé à la Croix-Rouge de prendre en main les services transfusionnels. Il s’agissait d’élargir la portée de ces services pour englober la collecte et le traitement des produits sanguins ainsi que leur livraison auprès des hôpitaux à la grandeur de la province. J’ai accepté le poste d’administrateur des Services transfusionnels, qui relevaient à la fois du siège social et de la Division de Terre-Neuve de la Croix-Rouge canadienne. Ce travail a été très intéressant. Ensuite, en 1962, M. Parsons a démissionné et j’ai été nommé commissaire de la Division de Terre-Neuve, un poste que j’ai occupé jusqu’à ma propre démission en 1966. Je venais alors de me joindre au personnel de la Memorial University au Nouveau-Brunswick, où j’ai occupé divers postes de direction jusqu’à ma retraite en 1993.

Après mûre réflexion, j’ai pris la décision de redonner aux organismes qui ont joué un rôle important dans ma vie, et la Croix-Rouge canadienne fait indéniablement partie de ces organismes. En 1994, je suis devenu membre du Cercle Héritage et j’ai planifié un don d’assurance‑vie qui a depuis triplé de valeur et qui sera un jour divisée entre les organismes de bienfaisance que j’ai choisis. J’encourage tout le monde à penser sérieusement au Cercle Héritage. Imaginez un instant que vous perdez tous vos biens dans une catastrophe. Que feriez-vous sans l’aide de la Croix-Rouge? »

Je lui ai ensuite demandé comment il s’occupait ces temps-ci. Il s’est levé et a montré du doigt le joli paysage que l’on peut voir de sa terrasse arrière : l’étang Mundy et les sentiers pédestres qui l’entourent. « Eh bien, je m’intéresse toujours aux activités de la Croix-Rouge, mais le moment est venu pour moi de profiter de mon temps libre et de mes loisirs : je jardine, je soigne mes fleurs et mes plantes, je fais de la menuiserie et je construis des modèles réduits de trains. »

Vous avez bien mérité votre retraite, Millar!