Des activités-bénéfice créatives

Par Kathryn Dunmore, gestionnaire de communautés

Récemment, à la suite de l’aggravation du conflit en Ukraine et dans les pays avoisinants, la population canadienne n’a pas hésité un seul instant à participer au Fonds de secours : Crise humanitaire en Ukraine.

Cet élan de générosité a permis à la Croix-Rouge canadienne de verser, jusqu’à maintenant, 82,5 millions de dollars en appui à l’intervention du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a offert, en date du 28 mars, une aide humanitaire à plus d’un million de personnes en Ukraine et dans les pays limitrophes.

Le saviez-vous? Lorsque vous organisez une activité-bénéfice, vous pouvez communiquer avec la Croix-Rouge canadienne afin d’obtenir le soutien de spécialistes en financement qui peuvent entre autres préparer une page Web personnalisée pour recueillir des fonds.


Voici des exemples exceptionnels d’activités-bénéfice organisées par des personnes de partout au Canada qui ont mis leur créativité, leurs intérêts et leurs passions au service des personnes touchées par le conflit.
 

Des pierogis pour la paix

Un homme et une femme tenant une assiette contentant de la nourritureLe Dr Daniel Chorney d’Halifax a décidé d’aider le pays d’origine de ses grands-parents. Il ne savait pas par où commencer parce que c’était la première fois qu’il organisait une activité de financement.

« Je suis à moitié ukrainien, explique Daniel. Mes grands-parents sont arrivés au Canada en 1948. Petit, j’étais très proche de ma grand-mère, donc c’est une cause qui me touche énormément. »

Daniel a grandi au sein de la communauté ukrainienne, et manger des aliments typiques comme des pierogis (appelés varenyky en Ukraine) était courant lors des fêtes et autres célébrations.

« Ma grand-mère et d’autres personnes de son église vendaient des pierogis pour amasser de l’argent, se rappelle Daniel. C’est très fréquent dans la communauté ukrainienne : on fabrique des pierogis, on les congèle et on les vend. Certaines personnes les font cuire et organisent un grand repas. »

Daniel précise que sa femme et lui ne sont pas des habitués de la vente de pierogis. « Nous sommes deux psychologues, mais nous savons comment confectionner les pierogis, et nos proches aiment ça quand on en cuisine pour eux. Donc nous avons pensé à vendre des pierogis congelés. »

Récemment, il a organisé l’activité-bénéfice Pierogies for Peace à la microbrasserie Good Robot Brewing Company. L’événement a permis d’amasser 12 210 $. Fort de ce succès, Daniel planifie d’autres activités de financement, comme enseigner à de petits groupes comment faire des pierogis moyennant des dons.

Pour ne rien manquer des efforts en cours — et même voir la grand-mère ukrainienne de Daniel en photo! — suivez le compte Instagram @PierogiesforPeace.
 

Des macarons pour l’Ukraine

Un jeune garçon souriant qui tient une feuille de papier avec un mot écrit en anglaisVoici le récit d’une initiative de collecte de fonds accrocheuse lancée par Owen Cummings, 10 ans, de Newmarket en Ontario. Ses débuts remontent au jour où Owen, animé d’une volonté d’aider les personnes fuyant l’Ukraine, est revenu de l’école avec un cœur bleu et jaune dessiné à la main.

« C’est entièrement l’idée d’Owen, explique Suzanne, sa mère. Au début du conflit, il était vraiment bouleversé et posait mille et une questions. Il a vu des images de familles fuyant le pays avec de simples sacs à dos. La réalité de ces enfants et de leurs parents l’a profondément dérangé. Il a réfléchi à divers scénarios : si j’étais à leur place, qu’est-ce que je mettrais dans mon sac à dos? Et si ça se passait ici? Que ferions-nous de nos animaux? »

« Lors d’une récréation, il a dessiné un cœur aux couleurs de l’Ukraine. À son retour à la maison, il m’a demandé : penses-tu que quelqu’un voudrait acheter mes cœurs en papier? Je lui ai répondu que je ne pensais pas que des gens achèteraient les cœurs, à moins peut-être qu’on en fasse des macarons. Après une commande sur Amazon, nous avons reçu le matériel nécessaire pour fabriquer 50 macarons. »

Suzanne poursuit : « Ce soir-là, il s’est installé à la table et a fabriqué neuf des 50 macarons. Il m’a demandé de publier des photos sur mon compte Facebook. Il espérait amasser 500 $ en vendant les macarons. Le lendemain matin, je lui ai dit : tes macarons sont vendus et tu en as 89 de plus en commande! »

« Quand il est revenu de l’école ce jour-là, l’objectif de 500 $ était déjà atteint. Les deux frères d’Owen, Nathan et Jake, ont immédiatement mis la main à la pâte. Trois jours plus tard, ils avaient recueilli 1500 $. En un peu plus d’un mois, l’objectif initial a augmenté rapidement, passant de 3000 $ à 5000 $, puis à 10 000 $. Ils y sont arrivés pendant la première fin de semaine d’avril, un mois seulement après la fabrication des neuf premiers macarons d’Owen. »

« Quand je leur ai demandé s’ils voulaient arrêter leurs activités de fabrication, ils m’ont demandé si le conflit était terminé. Car c’est au moment où le conflit sera terminé qu’ils cesseront de fabriquer des macarons. »

En date du 4 avril, le but d’Owen était atteint : 10 000 $ avaient été recueillis grâce à ses cœurs pour l’Ukraine.
 

Courir pour l’Ukraine

Un homme avec une barbe, qui tient un bébé dans se bras et qui le regarde avec un sourireEn Alberta, l’enseignant au premier cycle du secondaire Daylan Wizniuk, profondément ému par la crise humanitaire en Ukraine, a décidé d’utiliser son amour du jogging à bon escient en organisant une collecte de fonds en appui aux efforts d’intervention.

« Enfant, j’ai été en contact avec toutes sortes de traditions ukrainiennes, explique-t-il. J’ai donc ressenti le besoin de faire quelque chose qui, avec un peu de chance, sera utile pour la population ukrainienne et contribuera aux efforts humanitaires déployés dans la région. En décembre dernier, ma femme et moi avons accueilli notre premier enfant, alors le fait de voir des familles déchirées nous a particulièrement touchés et attristés. »

« Nous avons donc décidé d’organiser une collecte de fonds. En tant qu’ultramarathonien, je participe à des épreuves de course à pied de diverses distances plusieurs fois par année, alors je me suis dit que c’était une excellente façon d’attirer l’attention des gens et de récolter des dons. Nous nous sommes donc entendus avec quatre villes de l’Alberta où se trouvent des sites d’importance pour la communauté ukrainienne. »

Un ultramarathon est une épreuve de course à pied qui dépasse en longueur le marathon traditionnel de 42,2 km. Daylan fait de la compétition à ce niveau depuis six ans et, auparavant, il participait à des marathons.

Le 2 avril, il a entamé une course qui s’est échelonnée sur une distance d’environ 170 kilomètres dans quatre villes de l’Alberta — Mundare, Vegreville, Saint-Paul et Glendon — et qui s’est terminée le lendemain matin. Il estime avoir couru de 17 à 18 heures au total en prenant des pauses entre chaque ville.

Dans le cadre de cette collecte de fonds qui relève de l’exploit, Daylan a réussi à amasser plus de 6 000 $. Suivez ses sorties de course en cliquant sur @WizniukRuns.
 

Vente éclair de tatouages d’inspiration ukrainienne

Un avant-bras avec un tatouage noir et rouge représentant une  motif floral, en point de croixIssue d’une famille ukrainienne, l’artiste tatoueuse Heather Mellor, établie à Winnipeg au Manitoba, avait le sentiment de devoir faire œuvre utile devant la situation en Ukraine. En misant sur son art, elle a organisé une vente éclair de dessins de tatouages au profit du Fonds de secours : Crise humanitaire en Ukraine de la Croix-Rouge canadienne.

« Mes arrière-grands-parents sont ukrainiens, explique-t-elle. Je me suis dit que la meilleure façon d’inciter les gens à faire des dons substantiels était de leur offrir un souvenir indélébile! »

Inspirée par son héritage ukrainien, Heather a créé 18 modèles de tatouage pour cette collecte de fonds.
« J’ai l’habitude de faire des tatouages personnalisés pour ma clientèle. Mais puisque j’ai toujours été en contact avec les traditions ukrainiennes, j’ai puisé mon inspiration dans les motifs floraux, les broderies, les points de croix et les habits traditionnels. »

« Durant la vente éclair, j’ai reçu près de 250 demandes et j’ai tatoué plus de 40 personnes en l’espace de neuf jours! Cela correspond à au moins un mois de travail en temps normal. Pour la collecte de fonds, je faisais des journées de 10 heures, ce qui me permettant de tatouer quotidiennement 6 personnes. Disons que ces derniers temps ont été assez intenses, mais le jeu en a valu la chandelle. »
Ses dessins ont été tellement populaires qu’elle a aussi mis en vente des affiches sur son site Web pour répondre à la demande.

« Comme je n’ai pas pu tatouer tout le monde, j’ai créé trois affiches pour les personnes qui n’habitent pas la région ou qui n’ont pas réussi à avoir un rendez-vous. Les ventes d’affiche m’ont permis de récolter environ 5 000 $. »

Grâce à tous ses efforts, Heather a réussi à verser un don de 19 000 $ au Fonds de secours : Crise humanitaire en Ukraine. Incroyable!

Les affiches de Heather au profit de la Croix-Rouge canadienne sont toujours en vente. Rendez-vous sur son profil Instagram pour y jeter un coup d’œil : @HeatherMellor.
 

Collecte de fonds De tout cœur avec l’Ukraine

Deux femmes se tenant par la taille, qui portent chacune une grosse médaille d'or à leur couLinda Aldridge est bénévole à la Croix-Rouge canadienne depuis un peu plus d'un an. Elle dit qu'en raison des incendies de Fort McMurray en 2016, et parce qu'elle a le temps de faire du bénévolat maintenant que ses enfants sont plus âgés, elle s'est portée volontaire pour les interventions d'urgence, aidant lors des inondations en Colombie-Britannique l'automne dernier.

« Je suis bénévole depuis février 2021, depuis que j’ai plus de temps libre, explique Linda. L’une des membres de mon club de course est originaire de Kyïv, et sa mère et son frère ont fui la ville en raison du conflit. Quand j’ai appris la situation, je ne pouvais pas rester à ne rien faire, j’ai tout de suite pensé à ma relation avec la Croix-Rouge. »

Linda a proposé à son club de course d’organiser une collecte de fonds au profit du Fonds de secours : Crise en Ukraine de la Croix-Rouge canadienne.

« J’ai décidé d’organiser un événement à la légion royale canadienne. J’ai embauché un groupe de musique, j’ai loué une salle, et j’ai invité toutes mes connaissances. De nombreuses personnes ont gracieusement offert des articles pour l’encan silencieux. J’ai été abasourdie par la volonté d’agir des gens. »

Cet événement mémorable a eu lieu le 12 mars dernier et a permis à Linda d’amasser près de 16 000 $ grâce à l’implication de tout un chacun, dont les membres de son club de course et même son facteur, le chanteur du groupe. 

« La réponse des gens a été incroyable, ajoute Linda. Après qu’un article s’est vendu 3000 $ à l’encan silencieux, une personne m’a expliqué qu’elle souhaitait doubler cette somme. Une autre a fait le tour de la salle avec un récipient en demandant à tout le monde de donner généreusement. Nous avons amassé une tonne de sous. Les gens voulaient apporter une aide concrète. »
Son amie ukrainienne a été si touchée par les efforts de Linda qu’elle lui a offert un collier en signe de reconnaissance.

« Elle m’a offert le plus magnifique collier perlé ce soir-là et m’a dit que j’étais Ukrainienne de cœur. C’était un moment fort et très touchant. »

Un grand merci

La Croix-Rouge canadienne remercie les personnes qui organisent des collectes de fonds à travers le Canada dans le but d’appuyer les personnes touchées par le conflit en Ukraine et les pays voisins. Nous vous remercions chaleureusement pour votre dévouement, votre énergie et vos efforts pour leur venir en aide.

Désirez-vous organiser une collecte de fonds au profit de la Croix-Rouge canadienne? Avez-vous une idée pour amasser de l’argent au profit de Fonds de secours : Crise en Ukraine? Communiquez avec nous afin que nous puissions vous aider à atteindre vos objectifs pour un événement virtuel ou en personne.
 
 
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