Le déplacement des civils et l'efficacité du DIH

des effets indirects de la guerre à l'interface entre les conflits et les migrations liées aux changements climatiques

Une collaboration avec la Croix-Rouge Canadienne et l’Université de York
Faculté de droit d’Osgoode Hall et de l’École d’Affaires publiques et internationales de Glendon


Le droit international humanitaire actuel approche-t-il de façon suffisamment robuste la protection des populations civiles contre les déplacements ?  Cette mini-conférence explorera cette question à partir de trois points de vue. 
 
L'après-midi s'ouvrira par un exposé sur le cadre général au travers duquel les questions de déplacement sont traitées par le DIH, présenté par la conseillère juridique principale de la Croix-Rouge canadienne en DIH. 
 
Le premier groupe d'experts examinera ensuite d'un œil critique si les protections contre les déplacements sont adéquatement articulées dans l'ensemble des normes généralement acceptées du DIH ou dans la pratique d'acteurs importants, comme l'OTAN et le CICR. L'absence de mention explicite des déplacements dus à la menace ou à l'usage de la violence dans la politique de protection des civils de l'OTAN de 2016 sera un point central, y compris en ce qui concerne la question de savoir si cette absence a affecté les engagements de l'OTAN sur le terrain dans des endroits comme l'Afghanistan, la Syrie et l'Irak. La préférence apparente d'une variété de praticiens et d'acteurs pour situer les déplacements causés par les décisions de guerre dans un cadre conceptuel plus large des « effets indirects » sera discutée comme un revers de la médaille de la politique d’évitement de l'OTAN.
 
Le deuxième panel se penchera sur l'interaction entre les conflits et les changements climatiques en tant que moteurs de déplacements des civils, et plus particulièrement sur ce que l'on appelle souvent la migration climatique. L'objectif de ce panel est de s'interroger sur la capacité du DIH à apporter des réponses significatives face à cette interaction et à ses conséquences. La discussion portera sur la question de savoir si le DIH ne peut évoluer correctement qu'en interaction avec des domaines parallèles du droit international, tels que le droit du changement climatique et le droit international des droits humains, ainsi qu'avec le domaine émergent du « droit des catastrophes » international et transnational.
 

Avec des présentations de :

Sophie Rondeau
Conseillère juridique principale, DIH, Croix-Rouge canadienne

Sarah Khan
Ancienne Conseillère juridique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et candidate à la recherche au LLM, Faculté de droit d’Osgoode Hall (Thèse en cours : Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et la violence liée aux déplacements)

Ndeye Dieynaba Ndiaye
Professeur de droit des migrations au département des sciences juridiques de l'UQAM | Université du Québec à Montréal

Saptarishi Bandopadhyay
Assistant Professeur à la Faculté de droit d’Osgoode Hall et auteur du livre à venir « All Is Well »

Rachel Laut
Auteure de « Humans on the Move: Integrating an Adaptive Approach with a Rights-Based Approach to Climate Change Mobility »

Lieu: En ligne via Zoom

Date: Mercredi 2 mars 2022

Durée : 13 h 30 - 16 h

Inscrivez-vous ici : https://canadianredcross.zoom.us/webinar/register/WN_Pt4GceM1SoKhz_dbJ8_lOQ
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