En cette Semaine de la prévention des incendies, nous avons demandé à une famille de répéter son plan d'évacuation. Merci à Émilie, Bonita et Rob qui se sont gentiement prêté à l'exercice. Ne manquez pas de suivre leur exemple lors de la Grande Évacuation qui aura lieu ce soir à 19 heures.
Traductrice à la pige pour la Division du Québec de la Croix-Rouge canadienne, je suis souvent appelée à écrire au sujet des bénévoles, ces personnes remarquables qui viennent en aide aux victimes d’un incendie résidentiel. Lorsque je songe aux familles qui se retrouvent à la rue, cela me brise le cœur et me fait prendre conscience de la vitesse à laquelle une catastrophe peut se produire. En hiver, nous chauffons notre demeure à l’aide d’un foyer au bois et je ne suis pas sans savoir que cette source de lumière et de chaleur aussi réconfortante soit elle est également un danger potentiel.
Depuis qu’elle a suivi un cours de Gardiens avertis dispensé par la Croix-Rouge, ma belle-fille Émilie, une jeune adolescente, accorde de plus en plus d’importance à la sécurité. Puisque notre famille est toujours prête à entreprendre des projets créatifs ou éducatifs, nous nous sommes réunis pour élaborer notre plan d’évacuation familial et mettre au point notre « exercice d’alerte incendie ».
Nous avons consulté le site Web du ministère de la Sécurité publique et imprimé une grille servant à dessiner un plan de notre maison. Nous avons tracé des itinéraires d’évacuation pour chaque étage et nous nous sommes servi des pictogrammes disponibles sur ce même site pour indiquer l’emplacement des détecteurs de fumée et des extincteurs.
Mon conjoint Rob a remplacé les piles des détecteurs de fumée, puis s’est assuré de leur bon fonctionnement.
Ensuite, j’ai demandé à Émilie de nous guider dans la maison en empruntant les itinéraires prévus selon les différents scénarios. J’ai ensuite mis au point notre « exercice d’alerte incendie » : le conduit de la cheminée prenait feu.
Émilie, qui se trouvait au deuxième étage, faisait ses devoirs, tandis que Rob était dans son bureau situé au rez-de-chaussée.
J’ai alors déclenché l’alarme! Émilie a aussitôt compris qu’elle devait sortir de la maison le plus rapidement possible.
Après s’être assurée que la porte était froide au toucher, elle a quitté sa chambre. Cependant, avant qu’elle n’emprunte les escaliers, je l’ai mise en garde qu’un nuage de fumée montait.
Elle a donc fermé la porte et placé sa robe de chambre au bas de la porte afin d’empêcher la fumée de passer.
À sa plus grande joie, la seule solution qui s’offrait à elle consistait à sortir de sa chambre par la fenêtre. Elle s’est donc munie de l’échelle de sécurité, puis a retiré la moustiquaire. Après avoir accroché l’échelle, elle est sortie tête la première en constatant rapidement qu’elle devrait descendre l’échelle sur le ventre. Ces acrobaties nous ont bien amusés sur le coup! Mais j’étais très contente que nous ayons mis à l’essai ce « numéro de cirque » pendant l’exercice, car il n’y a pas de temps à perdre avec des « acrobaties » lors d’un vrai incendie!
Ainsi, Émilie a rectifié sa technique et Rob, qui était sorti de la maison par la porte arrière, se tenait au pied de l’échelle afin de l’aider à descendre avant de se diriger vers le lieu de rassemblement désigné, soit la cour arrière de notre voisin.
Tous les membres de la famille ont participé à l’exercice avec grand plaisir, car nous avions veillé à ce que les tâches assignées à chacun d’entre eux soient amusantes et faciles à mémoriser. Émilie attend impatiemment le prochain exercice, car elle sait maintenant comment s’y prendre.