Camps de jour à la société de sauvetage de l’Île-du-Prince-Édouard
Le programme de camps de jour que la Croix Rouge canadienne a lancé à l’Île-du-Prince-Édouard il y a plus de 75 ans pour enseigner des techniques de natation et de sécurité aquatique aux enfants de la province se présentera bientôt sous un nouveau jour. En effet, la Société de sauvetage de l’Île-du-Prince-Édouard prend le relais de la mise en œuvre de ce programme réputé.
En janvier dernier, la Croix-Rouge canadienne a annoncé qu’elle mettrait graduellement fin à ses programmes de natation et de sauvetage, dont la Société de sauvetage Canada commencerait à s’occuper au cours de l’année. Grâce à cette transition, la Croix-Rouge canadienne pourra répondre aux besoins humanitaires émergents en se consacrant davantage à d’autres programmes clés : les interventions d’urgence au pays et à l’international, la lutte à la pandémie, les formations de secourisme et de RCR, la réduction des méfaits associés aux opioïdes et divers programmes de santé communautaire.
Étant donné que les camps offerts dans la province de l’Île-du-Prince-Édouard s’inscrivaient dans le programme Croix Rouge Natation, leur transition est également amorcée à ce titre.
Pour la Croix Rouge canadienne, cette transition marque la fin d’une époque dont les débuts remontent à 1946, année où des camps offrant des leçons de natation et de sécurité aquatique ont été lancés sous la direction de la Prince-Édouardienne de renom Evelyn Cudmore, avec le soutien du gouvernement provincial. Les camps se sont révélés très efficaces pour réduire les taux de noyade de la province, qui figuraient alors parmi les plus élevés au Canada. Après un début modeste à l’Île-du-Prince-Édouard, le programme Croix-Rouge Natation s’est graduellement étendu à l’ensemble du pays. Au cours des décennies suivantes, il a permis à plus de 40 millions de Canadiennes et de Canadiens d’un océan à l’autre d’apprendre à nager et à poser des gestes qui sauvent des vies.
Depuis leur lancement, les camps ont été offerts annuellement un peu partout dans la province, sauf au cours des deux dernières années. En effet, les protocoles liés à la distanciation physique et au port du masque ne permettaient pas d’offrir le niveau de supervision et de proximité nécessaire à la sécurité des participantes et participants au programme.
Même si la transition est entamée, les camps ne seront pas offerts à l’été 2022. La Société de sauvetage de l’Île-du-Prince-Édouard s’emploie actuellement à préparer leur retour en 2023.
Gestionnaire provinciale de la Croix-Rouge canadienne à l’Île-du-Prince-Édouard, Corrine Hendricken-Eldershaw explique : « Mon engagement auprès de la Croix Rouge a débuté il y a des années durant un camp. En songeant au rayonnement que le programme a eu sur plusieurs décennies, je partage l’immense fierté de mon organisation. Je suis reconnaissante envers les générations de membres du personnel qui se sont dévoués pour concevoir un programme de la plus grande qualité. Je me réjouis que le programme poursuive ses activités sous l’égide de la Société de sauvetage, une organisation respectée et bien établie dans la province qui se distingue par son inébranlable volonté de prévenir et d’éviter les noyades et les blessures en milieu aquatique, notre principale motivation depuis les débuts du programme. »
« Nos deux organisations se consacrent à assurer la sécurité de la population canadienne. Les camps de vacances ont contribué à réaliser cet objectif auprès de plusieurs générations de jeunes, affirme le président de la Société de sauvetage de l’Île-du-Prince-Édouard, Jeremy Coffin. Nous avons hâte de reprendre l’enseignement des techniques qui favorisent la sécurité des enfants dans l’eau, sur l’eau et près de l’eau et nous visons une reprise du programme à l’été 2023. Les camps intégreront l’information tirée des programmes nationaux de formation sur la sécurité aquatique et favoriseront le développement du personnel de formation et de sauvetage de demain. »
La transition des camps n’a aucune incidence sur l’effectif de la Croix-Rouge canadienne, car un personnel saisonnier ou bénévole offrait les camps. La CRC remettra à la Société de sauvetage de l’Île du-Prince-Édouard tout l’équipement qu’elle utilisait pour les camps (vêtements de flottaison individuels, canots, kayaks, rames et remorques pour les bateaux) de même que des renseignements exclusifs sur l’administration du programme.