La Croix-Rouge porte secours à une sinistrée du Nouveau-Brunswick

Sujets: Nouveau-Brunswick, Situations d'urgence et catastrophes au Canada, Bénévole
Article écrit par Tyler Munro, Croix-Rouge canadienne | 25 janvier 2019

Carolyn Wanamaker et Tonya Bradley, des bénévoles de la Croix-Rouge canadienne, se sont immédiatement rendues sur les lieux de l’incendie pour offrir de l’aide à Treena.

Comme chaque année pour Treena Smith, les vacances de Noël débutent par un souper traditionnel en compagnie de toute la famille. Sa sœur lui a demandé d’arriver tôt et Treena quitte donc sa maison de campagne du Nouveau-Brunswick en début d’après-midi. Elle ignore à ce moment-là que, peu après son arrivée, elle recevra un appel qui bouleversera sa vie. 

À 15 h 15, quelqu’un au bout du fil lui annonce que son domicile est la proie des flammes. 

Treena retourne chez elle en vitesse, ne sachant pas à quoi s’attendre. En raison de la période des fêtes et de l’emplacement du domicile incendié, situé sur une route de campagne, les pompiers ont dû se réunir avant de partir. « À leur arrivée, les flammes avaient déjà envahi toute la maison », explique-t-elle.

« Les pompiers ont fait tout ce qui était en leur pouvoir, c’est indéniable. » En effet, Treena a même entendu l’un d’eux dire qu’ils avaient combattu le brasier pendant six heures. « L’incendie était incontrôlable. »

La mère de famille louait cette maison depuis environ un an. Même si sa fille de 21 ans va à l’école à Halifax, elle avait encore sa chambre dans la maison familiale. Les deux femmes ont tout perdu dans l’incendie : vêtements, meubles, photos et autres souvenirs. Tout ce qu’il leur reste, c’est leur mémoire pour se rappeler des bons moments. 

« J’ai perdu mes deux animaux de compagnie ce jour-là », ajoute Treena.

Les pertes subies l’ont bien entendu profondément attristée. Mais, quelques semaines plus tard, grâce au soutien de la communauté, Treena se relève de l’événement. Certains lui ont même fait don de meubles : table, chaises, lit et armoire. Celle qui est depuis retournée au travail affirme que la routine est un premier pas essentiel vers le retour à la normale. « J’ai eu beaucoup de difficulté à dormir, j’avais besoin de revenir à ma vie d’avant. C’est un plaisir de retrouver mes collègues et de pouvoir penser à autre chose. Je travaille dans une petite entreprise, ils sont pratiquement de la famille. »

La Croix-Rouge canadienne était sur place quand l’événement s’est produit, par une nuit que Treena qualifie de « glaciale ». C’est un pompier qui a pris l’initiative d’appeler la Croix-Rouge à sa place, même si la sinistrée savait que l’organisme intervenait dans ce genre de situation. En effet, il y a quelques années, une de ses amies a vécu la même chose. Pour sa part, Treena a vécu la journée de l’incendie dans la « confusion la plus totale » et elle est reconnaissante que la Croix-Rouge soit arrivée avant même qu’elle pense à faire appel à l’organisme..

« Deux femmes ont traversé ma cour glacée pour venir se présenter, raconte Treena. Elles ont su [pour le feu] et sont immédiatement venues voir ce qu’elles pouvaient faire. Je trouve ça tout simplement fantastique! »

Ces deux femmes, Carolyn Wanamaker et Tonya Bradley, sont bénévoles pour la Croix-Rouge canadienne, en plus de travailler ensemble dans une compagnie de transport de la région. 

« Nous avons rencontré Treena alors que le feu faisait toujours rage, précise Carolyn qui est bénévole pour la Croix-Rouge depuis dix ans. Il y avait énormément de fumée. »

Treena Smith a tout perdu dans un incendie

Les deux bénévoles ont accompagné Treena et sa fille à leur auto pour qu’elles se réchauffent. Une fois à l’abri, elles ont pu parler. Selon Carolyn, « Treena était sous le choc et n’était pas en mesure d’identifier ses besoins. » Les bénévoles ont donc proposé à la mère et à la fille des solutions pour se nourrir et se loger, comme de passer la nuit à l’hôtel. Elles leur ont aussi offert une trousse de réconfort de la Croix-Rouge canadienne comprenant des brosses à dents, du savon, du shampooing et des vêtements propres. Mais, surtout, elles étaient là pour les écouter, précise Tonya. 

Treena a décliné l’offre de chambre d’hôtel parce que sa sœur, qui reste à proximité, pouvait la loger temporairement. Toutefois, elle comprend parfaitement l’importance d’offrir un hébergement à des gens dans sa situation qui n’ont pas de proches dans la région. « Il y a sûrement beaucoup de sinistrés qui n’ont pas la chance d’avoir une sœur ou des parents qui peuvent les héberger. C’est tout simplement incroyable de pouvoir compter sur la Croix-Rouge, de savoir que nous avons des ressources et que nous recevrons de l’aide. »

« Quand ça arrive, on réalise qu’on n’a plus rien, qu’on ne peut plus retourner à la maison pour prendre sa brosse à dents. Tout est parti en fumée, ajoute-t-elle. Une chance qu’on a reçu de l’argent, de la nourriture et d’autres articles essentiels. » 

L’aide financière accordée à Treena compte beaucoup pour elle qui est allergique au blé et au gluten. En effet, aller manger au restaurant du coin n’est pas une option dans son cas.

« Je suis infiniment reconnaissante. Notre communauté est privilégiée d’avoir l’aide de la Croix-Rouge, ça compte beaucoup pour les gens d’ici », se réjouit Treena. « Je n’arrive pas à croire que je n’ai même pas eu à les appeler moi-même. Quelqu’un leur a dit ce qui se passait et deux bénévoles sont tout de suite venues voir comment elles pouvaient m’aider. C’est tout simplement fabuleux! »

Malgré les événements, Treena reste forte.

« Les gens du coin sont extraordinaires, constate-t-elle. Partout où je vais, on m’encourage. Tout le monde est si gentil. »

Appuyez nos efforts 

Chaque jour, la Croix-Rouge canadienne se mobilise pour venir en aide aux personnes touchées par des sinistres grâce à des programmes qui permettent de leur porter secours et de leur offrir des vivres, des vêtements et de l’hébergement.

Pour appuyer les efforts de la Croix-Rouge canadienne sur le terrain, vous pouvez faire un don en ligne ou à votre bureau local de la Croix-Rouge canadienne aujourd’hui!​