Le long chemin vers le rétablissement au Honduras

Billet de Courtney Wilson, déléguée spécialisée en communications au Honduras
 
Un peu plus d’un mois s’est écoulé depuis les passages successifs des ouragans Eta et Iota, qui ont semé la dévastation au Honduras et dans la plupart des pays d’Amérique centrale. Après avoir brièvement fait la manchette, la situation d’urgence qui règne dans ces régions du monde est soudainement disparue du radar médiatique canadien. Pourtant, elle continue de faire des ravages.
 
En traversant en voiture des communautés de La Lima, on peut y voir des scènes poignantes. Une photo de famille, un sac à dos d’enfant et un ours en peluche sont quelques-uns des effets personnels qu’ont dû abandonner des familles au moment de leur évacuation précipitée.
 
Les inondations causées par les deux ouragans ont dévasté des communautés entières qui étaient déjà confrontées à la pandémie de COVID-19 et une crise humanitaire préexistante. Avant la pandémie, près de 1,3 million de personnes au Honduras avaient déjà désespérément besoin de nourriture, de soins de santé, de protection et de services liés à l’eau potable et à l’assainissement. C’est un peu comme si la tous les résidents de Calgary avaient besoin d’aide humanitaire.
 
Lorsque les ouragans ont frappé et que la ville a commencé à être inondée, plusieurs personnes ont dû se réfugier sur le toit de leur maison, parfois même pendant des jours, en attendant d’être secourues, alors que d’autres ont échappé aux eaux de crue en se réfugiant chez leurs voisins d’en haut.
 
« Beaucoup de gens s’entraident », explique José, un bénévole de la Croix-Rouge du Honduras.
 
La Croix-Rouge du Honduras a joué un rôle crucial dans les opérations de recherche et de sauvetage, en utilisant souvent des embarcations pour secourir des gens prisonniers des eaux (et parfois même, sous l’eau).
 
Plusieurs maisons demeurent inondées, et d’autres nécessiteront beaucoup de temps et d’efforts pour être nettoyées et reconstruites. Même pour ceux dont la maison est encore debout, les pertes sont incalculables.
 
Pendant la journée, les gens qui peuvent retourner chez eux en toute sécurité le font et tentent de récupérer ce qu’ils avaient dû laisser derrière eux. Nous avons discuté avec une femme qui nettoyait sa maison avec ses deux jeunes enfants et dont le mari a perdu son emploi plus tôt cette année. Elle a expliqué à notre équipe que l’ouragan a complètement bouleversé sa vie.
 
Un grand nombre de familles doivent encore passer la nuit dans des abris de fortune le long de l’autoroute. Pendant nos trajets quotidiens, nous longeons une succession d’abris temporaires faits de bâches et d’autres matériaux sur des kilomètres et des kilomètres d’autoroute. Alors que de nombreuses familles ne peuvent toujours pas rentrer chez elles, d’autres qui le pourraient ne sont pas encore prêtes à faire face à ce qui les attend.
 
Même si la dévastation est considérable, chaque jour apporte une nouvelle preuve de la force de la communauté. Dans la clinique d’urgence de la Croix-Rouge canadienne, nous avons pu constater par nous-mêmes cette résilience. En effet, presque tous les bénévoles de la Croix-Rouge du Honduras ont été touchés directement par la catastrophe d’une façon ou d’une autre. Par exemple, même si la maison familiale de José a été inondée, cela ne l’empêche pas de se lever chaque matin pour soutenir sa communauté comme bénévole de la Croix-Rouge du Honduras. Les employés et bénévoles de la Croix-Rouge du Honduras apportent une contribution capitale au travail de la Croix-Rouge sur le terrain.
 
Comme en témoignent les dommages sur le terrain, les catastrophes ne s’arrêtent pas parce qu’il y a une pandémie, ou toute autre crise, d’ailleurs. Tandis qu’au Canada, la majorité d’entre nous avons récemment consacré nos énergies à la situation entourant la pandémie de COVID-19, ici au Honduras et en Amérique centrale, les gens essaient simplement de rebâtir leurs vies, un jour à la fois.  
 
La route vers le rétablissement sera longue, mais il ne faut pas oublier que plus de trois millions de personnes ont presque tout perdu et devront se consacrer à la reconstruction de leurs vies pendant encore des semaines, des mois et des années.
 
Ceux et celles  qui souhaitent venir en aide aux personnes touchées par les récents ouragans peuvent contribuer au Fonds de secours : Ouragan Eta en Amérique centrale
 
L’action de la Croix-Rouge canadienne au Honduras est rendue possible grâce au financement du gouvernement du Canada et à la générosité des donateurs canadiens.


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