Un évacué en Colombie-Britannique puise dans sa propre expérience pour aider les autres sinistrés

Par Joanne Abshire

DavidWickingstad_EvacueeVolunteer_July13-(1).JPG« Ce n’est pas la première fois que je suis confronté à une personne qui se fait du mauvais sang. Les gens sont inquiets, c’est normal. Il suffit de se mettre à leur place : ils ont dû quitter leur maison, ils ne savent pas dans quel état elle se trouve », déclare David Wickingstad, un bénévole de la Croix-Rouge canadienne, qui aide présentement l’organisation à répondre aux appels des sinistrés au bureau du programme HELP de Kamloops.
 
David, un homme calme qui dégage un air d’autorité et dont la voix grave semble être faite pour la radio, a décidé d’offrir ses services parce qu’il sait exactement ce que les évacués sont en train de vivre. En effet, David est originaire de 108 Mile. Cette communauté située dans la région de Cariboo, en C.-B., est désertée depuis que l’ordre d’évacuation a été lancé le vendredi 7 juillet en raison des feux de forêt qui se sont déclarés à Gustafsen.

David et son épouse revenaient d’une excursion de camping à Shuswap dans le nord-est de Kamloops, lorsqu’il a reçu un appel de son fils l’avertissant de ne pas revenir à la maison. Ils ont alors pris la direction de Kamloops où ils ont été recueillis par des membres de leur famille. Après s’être lui-même inscrit auprès des autorités locales et de la Croix-Rouge canadienne en tant qu’évacué, David a voulu se servir de son expérience personnelle pour aider les autres sinistrés.

« Je travaille d’habitude au bureau du programme HELP de 100 Mile, et je ne me voyais pas rester inactif. Je savais que le bureau allait recevoir des tas de coups de fil et que des gens auraient besoin d’aide. Et je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose ».

David estime que son expérience lui permet de bien comprendre le stress, la frustration et le sentiment d’impuissance des personnes évacuées.

« Il m’arrive de dire à certains sinistrés que j’ai moi-même dû quitter ma maison et que je sais exactement de quoi ils parlent. Cela change immédiatement la ton de la conversion. Je peux même dire que ça calme un peu la situation », explique David.

David sait pertinemment qu’il pourrait occuper son temps autrement, mais selon lui, il a fait le bon choix.   

« Les gens de Kamloops ont été extraordinaires. Tous travaillent de longues journées pour nous aider et je sais que les bénévoles de la Croix-Rouge qui se trouvent au centre d’urgence travaillent plus de 12 heures par jour. Il fait très chaud là-bas et ils font de leur mieux pour aider les sinistrés. Quand je pense à ce que les pompiers, les policiers et les travailleurs sociaux accomplissent, je me dis que je dois moi aussi mettre la main à la pâte », ajoute-t-il.

Ceux et celles qui veulent venir en aide aux personnes dans le besoin peuvent faire un don au fonds « Feux en Colombie-Britannique ».

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