Équipement de protection individuelle utilisé durant la lutte contre l’Ebola

Date / Période
2013
Lieu
Afrique de l’Ouest
Types d'objets
Équipement médical
Sujets
Intervention en cas d’urgence au Canada et à l’étranger

« J’ai réalisé que les larmes embuaient mes lunettes de protection », a écrit Patrice Gordon, une infirmière praticienne et travailleuse humanitaire de la Croix-Rouge canadienne qui a été déployée au centre de traitement de l’Ebola à Kenema, en Sierra Leone, en 2014.

Chaque jour, à travers ses lunettes, l’infirmière de la Colombie-Britannique a été témoin de l’impact funeste que la flambée d’Ebola a eu sur la population d’Afrique de l’Ouest. Dans ses écrits, Patrice relate l’histoire d’une fillette de six ans qui est arrivée au centre dans une ambulance remplie de personnes potentiellement infectées. L’enfant n’avait aucune identification et le personnel ne connaissait même pas son nom. La fillette est morte le lendemain pendant que Patrice, qui portait un équipement de protection individuelle comme celui-ci, lui tenait la main.

« Je suis tellement soulagée qu’elle n’était pas seule », a écrit Patrice.

Les premiers cas de maladie à virus Ebola ont été confirmés en Guinée au mois de mars 2014. C’est de là que s’est propagée la plus sévère épidémie d’Ebola de l’histoire, tant du point de vue du nombre de personnes infectées que de l’étendue géographique. Il s’en est suivi l’une des crises mondiales les plus complexes en matière de santé publique des temps modernes.

Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge des trois pays les plus sévèrement touchés – Sierra Leone, Liberia et Guinée – ont mené l’intervention de concert avec les systèmes de santé nationaux. Ils ont bénéficié du soutien de plusieurs Sociétés nationales, dont la Croix-Rouge canadienne. L’intervention comprenait de la surveillance active, de l’éducation et de la mobilisation sociale, du suivi des contacts, du soutien psychosocial, des inhumations sécuritaires et respectueuses, et de la gestion clinique des patients.

« La réalité qui nous encourage est qu’il y a de l’espoir. »

En plus de fournir des ressources humaines, la Croix-Rouge canadienne a aidé le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à mettre sur pied le centre de traitement de l’Ebola, en Sierra Leone, où Patrice a versé des larmes de joie et de tristesse.

« La réalité qui nous encourage est qu’il y a de l’espoir, écrivait Patrice en décembre 2014. De l’intérieur de la zone à haut risque, les patients et le personnel peuvent voir de l’autre côté des clôtures trois grandes tentes appelées l’Hôtel de l’Espoir. Lorsqu’un patient se rétablit, il doit prendre une douche à l’eau chlorée, puis marcher vers l’Hôtel de l’Espoir où nous sommes tous là pour l’escorter, l’applaudir et verser des larmes de joie. »

Pendant qu’elle était au centre de traitement à Kenema, Patrice a accueilli avec surprise la nouvelle que le magazine TIME avait désigné les intervenants de l’Ebola « Personnalité de l’année ». Différentes versions de la page couverture ont été produites pour montrer cinq « combattants de l’Ebola », dont l’un qui regardait à travers ses lunettes protectrices. Le magazine a décerné cet honneur « pour d’infatigables actes de courage et de compassion, pour donner le temps au monde de renforcer ses défenses, pour avoir pris des risques, avoir persisté, avoir fait des sacrifices et sauvé des vies. »

Le 29 décembre 2015, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré la fin de la transmission du virus Ebola en Guinée, là où le premier cas a été confirmé en mars 2014.

Des quelque 28 600 cas probables ou confirmés dans le monde, tous sauf 35 ont été confinés à trois pays : Guinée, Sierra Leone et Liberia. Avec plus de 11 300 morts, cette épidémie d’Ebola a été la plus meurtrière de l’histoire moderne.

Équipement de protection individuelle utilisé durant la lutte contre l’Ebola

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