8 octobre 2005 : un tremblement de terre frappe le nord du Pakistan, tuant plus de 73 000 personnes et laissant plus de 3,5 millions de sans-abris. Les opérations de secours se compliquent du fait de l’emplacement éloigné du séisme, une région traversée de chaînes de montagnes et où se trouve notamment le Cachemire, un territoire depuis longtemps contesté. 

La Croix-Rouge canadienne n’avait pas d’effectifs au Pakistan au moment du séisme, ce qui ajoutait aux défis logistiques de sa participation. Travaillant avec la Croix-Rouge norvégienne, les Canadiens ont déployé une assistance technique et établi un hôpital de campagne au Cachemire. Des fournitures de secours provenaient de partout dans le monde – principalement du Panama et de l’Uruguay – en plus de l’aide d’urgence du gouvernement du Canada.

« Un par un, chaque homme s’est avancé et se tenait prêt à prendre sur ses épaules une tente, des couvertures thermiques et une bâche, soit un poids de 60 kilos. »

Comme l’hiver approchait, la distribution de fournitures pour se protéger du froid devenait cruciale. Le travailleur humanitaire de la Croix-Rouge Shehryar Sarwar a décrit dans son journal comment les fournitures étaient distribuées à Batang, près de deux semaines après le séisme. « Environ 500 hommes attendaient patiemment et en silence la distribution des approvisionnements de secours, écrit-il. Ils serraient dans leurs mains des bouts de papier froissé, les fiches d’évaluation leur permettant de recevoir une tente, une bâche et sept couvertures thermiques pour leurs familles. Après que les cinq premiers jeeps du convoi soient arrivés avec les fournitures, un bénévole a commencé à appeler les noms inscrits sur la liste de distribution. Un par un, chaque homme s’est avancé et se tenait prêt à prendre sur ses épaules une tente, des couvertures thermiques et une bâche, soit un poids de 60 kilos. »

En raison de l’éloignement, les opérations de secours de la Croix-Rouge ont pris plus de temps qu’à l’ordinaire : il aura fallu six mois pour compléter la phase d’urgence et plusieurs années pour contribuer aux efforts de rétablissement.