Sac de marin de la Première Guerre mondiale

Date / Période
1916
Lieu
Ottawa, Ontario
Types d'objets
Vêtements et uniformes
Mention de source
Croix-Rouge canadienne
Sujets
Aide et présence humanitaires (en temps de guerre) Histoire des femmes à la Croix-Rouge

La poche de toile à cordon coulissant – communément appelée sac de marin – a été conçue pour transporter des articles d’hygiène et de réconfort ainsi que des effets personnels. Cette version particulièrement élaborée a été créée durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), mais elle aurait très bien pu être utilisée durant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) ou la guerre de Corée (1950-1953). Fabriqués et remplis par des centaines de milliers de personnes, les sacs de marin comme celui-ci témoignent du précieux rôle que les femmes ont joué dans le travail de la Croix-Rouge canadienne en temps de guerre. 

Lorsque des militaires malades ou blessés étaient hospitalisés à l’étranger, ou lorsque des marins de la marine marchande réussissaient à gagner les ports de l’Atlantique après avoir été torpillés, ils étaient souvent dépouillés de leurs effets personnels, ayant tout perdu sur le champ de bataille ou en mer. D’autre part, les uniformes des soldats étaient parfois taillés en pièces pour permettre de soigner une blessure, ce qui les privait d’un support pour déposer leurs quelques possessions. Un sac vide leur permettait de ranger ces petits trésors alors qu’un sac plein leur procurait des articles comme un rasoir, un savon, une brosse à dents, du dentifrice, un mouchoir, une paire de bas chauds tricotés à la main, du papier à lettres, des enveloppes et, possiblement, de la gomme à mâcher ou du tabac.  

« Les sacs de marin de la Croix-Rouge étaient à la fois pratiques et réconfortants puisqu’ils procuraient aux personnes vulnérables des petits articles qui leur permettaient de retrouver leur dignité. »

Les sacs de marin représentent la contribution des femmes à l’effort de guerre de deux façons. Premièrement, ils étaient confectionnés à la main par des bénévoles de cercles de couture à travers le Canada. Ces sacs sont un exemple parmi tant d’autres de fournitures médicales ou d’articles de réconfort qui ont été cousus ou tricotés par des femmes pour la Croix-Rouge. La dame qui a créé ce sac-ci a sacrifié un précieux souvenir de famille dans la fabrication (une nappe de lin de haute qualité tissée en 1837 pour un trousseau de mariage), puis elle l’a décoré de broderie.

Deuxièmement, les sacs de marin étaient distribués par des femmes bénévoles de la Croix-Rouge dans les ports de l’Atlantique et les hôpitaux militaires à l’étranger. Des centaines de milliers de femmes au Canada et en Grande-Bretagne ont donné des millions d’heures à la Croix-Rouge canadienne durant les guerres du 20e siècle. Elles ont servi comme visiteuses dans les hôpitaux, hôtesses, assistantes administratives, cuisinières, couturières, collectrices de fonds, conductrices, assistantes infirmières, administratrices de Sections et bénévoles pour retrouver des personnes disparues. 

Les sacs de marin de la Croix-Rouge étaient à la fois pratiques et réconfortants puisqu’ils procuraient aux personnes vulnérables des petits articles qui leur permettaient de retrouver leur dignité. Ils étaient aussi une façon de rappeler aux malades et aux blessés que les Canadiens pensaient à eux et se souciaient de leur sort – un baume moins tangible, mais tout aussi important. 

Sac de marin de la Première Guerre mondiale

Sac de marin de la Première Guerre mondiale (avant)
Sac de marin de la Première Guerre mondiale (avant)
Sac de marin de la Première Guerre mondiale (retour)
Sac de marin de la Première Guerre mondiale (retour)

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