Un conseiller d'orientation d’un groupe d’écoles à Rankin Inlet, au Nunavut, était à la recherche de solutions afin de lutter contre l’intimidation dans sa région éloignée. Originaire de Terre-Neuve, Harold Peach passait la plupart de ses journées à traiter des cas d’intimidation et à résoudre des problèmes de comportements entre les élèves.
L'année dernière, en effectuant une recherche sur le Web, il tomba par hasard sur le programme ÉduRespect : Prévention de la violence de la Croix-Rouge. M. Peach appela alors immédiatement Sarah Smith, directrice, ÉduRespect, Zone de l'Ouest, à 4 h 30 du matin afin de prendre sans attendre rendez-vous pour une formation. En décembre 2011, Norm Jakubowski, formateur principal, ÉduRespect et ancien enseignant et directeur, s’est rendu au Nunavut afin d’offrir à l’ensemble des enseignants de Rankin Inlet une formation sur l'intimidation et le harcèlement; il organisa également une séance spéciale destinée aux parents.
« Les élèves savent à présent ce qu'est [l'intimidation] et je les entends en parler dans les couloirs », a répondu M. Peach lorsqu’on l’a interrogé sur les retombées de la formation d’ÉduRespect. Avant, ils venaient dans mon bureau, s’affalaient sur le fauteuil et n’ouvraient pas la bouche. Maintenant, ils viennent, s'asseyent et parlent de l’intimidation avec leurs propres mots. » M. Peach a également noté un changement chez les élèves qui intimidaient leurs camarades. Ils sont conscients de leur comportement et essaient de changer.
« Les élèves ont le droit de fréquenter un établissement très sécuritaire et je dois m’assurer que l’école est exempte de violence », a expliqué M. Peach. Pour lui, il était important de rappeler de façon visible aux élèves et aux professeurs la lutte contre l’intimidation. Ainsi, grâce au soutien d’Agnico-Eagle Mines et First Air, M. Peach a pu offrir un chandail à chaque élève et enseignant de l’école après la formation. En trois mois seulement, tous les élèves avaient participé à plus de 12 heures de séances de sensibilisation sur l'intimidation. Ils ont été photographiés arborant fièrement leur chandail.
La formation d’ÉduRespect a eu des retombées significatives sur la collectivité. Dans environ un mois, lorsque le climat sera plus clément, plus de 800 élèves, enseignants, concierges, personnel de soutien et leur famille porteront un chandail rose dans le cadre de la célébration, à l’échelle communautaire, de la Journée du chandail rose qui aura lieu pour la première fois à Rankin Inlet. « Les témoins d’actes d’intimidation doivent jouer un rôle clé et plus actif. Ils doivent reconnaître que de tels comportements ne sont pas acceptables, a ajouté M. Peach. Je veux entendre les jeunes dire qu’ils participeront à la lutte contre l’intimidation pour eux-mêmes et pour les autres, et qu’à leur tour, ils s’attendent à ce que les autres prennent position pour eux. »