Étude de C.V. Crooks, K. Scott, W. Ellis et D.A. Wolfe, résumée par Judi Fairholm, directrice, ÉduRespect
La maltraitance d’enfants représente un important facteur de risque de délinquance violente à l’adolescence : elle nuit au bon développement de l’enfant et contribue à un éventail de problèmes de santé physique et psychologique.
Une étude récente menée dans 20 écoles de l’Ontario a révélé qu’en moyenne, 9,6 % des élèves de 11e année avaient participé à des actes de délinquance dans une proportion qui, selon l’école, variait de 2 à 32 %. Les actes de délinquance étaient définis comme suit :
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se bagarrer avec une autre personne au point de s’infliger des blessures nécessitant des soins
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participer à une bagarre en frappant une autre personne autrement qu’avec les mains
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transporter un couteau dans le but de se défendre ou de l’utiliser dans une bagarre
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transporter un fusil pour des raisons autres qu’aller à la chasse ou participer à un exercice d’adresse au tir
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transporter une autre arme comme un bâton ou une massue
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menacer une personne pour lui ravir de l’argent ou des biens
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essayer de forcer une personne à avoir des rapports sexuels
L’étude se fonde sur la méthode du « Quatrième R » pour examiner la dynamique relationnelle sous-jacente dans la violence dans les fréquentations amoureuses, les pratiques sexuelles sans protection, la toxicomanie et la violence entre pairs (Wolfe, Jaffe et Crooks, 2006). Le programme du Quatrième R comprend 21 séances en classe axées sur le savoir, la sensibilisation et l’acquisition de compétences en sécurité personnelle dans les relations, en santé sexuelle et en toxicomanie.
Le test de sortie a montré que le Quatrième R contribuait à protéger de la délinquance les jeunes victimes de mauvais traitements. Le suivi mené après deux ans a permis d’observer que le Quatrième R avait réduit de beaucoup la violence dans les fréquentations amoureuses et augmenté le taux d’utilisation du préservatif chez les élèves par rapport aux pairs qui fréquentaient les écoles témoins et qui avaient suivi le programme régulier des cours de santé.
Lisez l’étude originale « Impact of a universal school-based violence prevention program on violent delinquency: Distinctive benefits for youth with maltreatment histories », dans l’International Journal of Child Abuse & Neglect, vol. 35, p. 393–400.