L'intimidation et le harcèlement : les faits

L’intimidation, la cyberintimidation et le harcèlement nuisent à l’apprentissage

  • Les enseignants canadiens ont classé la cyberintimidation au premier rang d’une liste de six enjeux préoccupants – 89 % indiquent que l’intimidation et la violence sont des problèmes graves dans nos écoles publiques1.
  • Les personnes qui se font harceler montrent une perte d’intérêt pour les activités scolaires et un plus grand taux d’absentéisme, présentent des travaux scolaires de qualité inférieure et obtiennent des notes inférieures, et ont plus tendance à sauter ou abandonner des cours, à arriver en retard et à faire l’école buissonnière2.
  • Les jeunes qui obtiennent des résultats scolaires inférieurs ou qui éprouvent des sentiments négatifs par rapport à leur milieu scolaire sont plus susceptibles de prendre part à des actes d’intimidation3.
  • Le taux d’enseignants qui déclarent intervenir généralement lorsqu’ils perçoivent un cas d’intimidation s’élève à 71 %, mais seulement 25 % des élèves disent que les enseignants interviennent4.
  • Plus de la moitié des enfants qui se font intimider ne le signalent pas à un enseignant5.

Statistiques sur l’intimidation et le harcèlement

  • Dans une recherche menée en 2010 dans 33 écoles intermédiaires et secondaires de Toronto, on indiquait que 49,5 % des élèves interrogés s’étaient fait intimider en ligne6.
  • De 4 à 12 % des garçons et des filles de la 6e année à la 10e année/4e secondaire ont déclaré avoir subi de l’intimidation une fois par semaine ou plus7.
  • Chez les garçons, le comportement d’intimidation atteint un sommet en 9e année/3e secondaire à 47 %, tandis qu’il atteint son maximum chez les filles en 6e année, ainsi qu’en 8e et 9e année/2e et 3e secondaire, à 37 %8.
  • Dans un sondage mené en 2007 auprès de jeunes de 13 à 15 ans, plus de 70 % ont déclaré avoir subi de l’intimidation en ligne, et 44 % ont déclaré avoir intimidé une personne au moins une fois9.
  • Dans une étude menée en Alberta, un élève sur quatre de la 7e à la 9e année/1re à la 3e secondaire a déclaré avoir subi de la cyberintimidation10.
  • Dans plus de 80 % des cas, l’intimidation se produit en présence de pairs11, et 57 % du temps, l’intimidation cesse en moins de 10 secondes lorsqu’un témoin intervient12.

Tendances sur l’intimidation et le harcèlement

  • Depuis 2002, le nombre de bagarres est en hausse, particulièrement chez les élèves de la 6e année à la 8e année/2e secondaire. Des taux alarmants de 18 % des garçons et de 8 % des filles ont déclaré s’être battus quatre fois ou plus dans la dernière année13.
  • Les garçons sont plus nombreux à subir des formes directes d’intimidation (violence physique), tandis que les filles en subissent davantage les formes indirectes, notamment la cyberintimidation14.
  • Le harcèlement sexuel est plus fréquent chez les garçons de 6e année et 7e année/1re secondaire, tandis que chez les filles, sa fréquence est plus grande en 9e et en 10e année/3e et 4e secondaire15.

1 Statistiques sur la cyberintimidation du N.S.T.U., « Sondage sur les dossiers nationaux en éducation », Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (2008). http://definetheline.ca/dtl/cyberbullying/cyberbullying-in-canada/

2 D. Pepler et W. Craig. (2000). Making a difference in bullying (rapport no 60). Ontario, LaMarsh Centre for Research on Violence and Conflict Resolution et Université Queen’s.

4 D. Pepler et W. Craig. (2000). Making a difference in bullying (rapport no 60). Ontario, LaMarsh Centre for Research on Violence and Conflict Resolution et Université Queen’s.

5 M. Fekkes, F. I. M. Pijpers et S. P. Verloove-Vanhorick. (2005). Bullying: who does what, when and where? Involvement of children, teachers and parents in bullying behavior. Health Education Research. 20(1):81–91. Et Li, Q. (2007a). Bullying in the new playground: Research into cyberbullying and cyber victimization. Australian Journal of Educational Technology, vol. 23, p. 435‑454.

6 Faye Mishna et coll., « Cyber Bullying Behaviors Among Middle and High School Students », American Journal of Orthopsychiatry vol. 80, no 3 (2010), p. 362–374. http://definetheline.ca/dtl/cyberbullying/cyberbullying-in-canada/

7 Wendy M. Craig et Heather McCuaig Edge. « L’intimidation et les bagarres », dans Des cadres sains pour les jeunes du Canada. W. Boyce, M. King et J. Roche (éditeurs). Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2008.

8 Wendy M. Craig et Heather McCuaig Edge. « L’intimidation et les bagarres », dans Des cadres sains pour les jeunes du Canada. W. Boyce, M. King et J. Roche (éditeurs). Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2008.

9 Elizabeth Lines. (avril 2007). La cyberintimidation : une nouvelle réalité pour les jeunes. Jeunesse, j’écoute. http://definetheline.ca/dtl/cyberbullying/cyberbullying-in-canada/

10 T. Beran et Q. Li, 2005, Cyber-harassment: A study of a new method for an old behavior. Journal of Educational Computing Research, vol 32, no 3.

11 D. Pepler et W. Craig. (2000). Making a difference in bullying (rapport no 60). Ontario, LaMarsh Centre for Research on Violence and Conflict Resolution et Université Queen’s.

12D. Lynn Hawkins, Debra Pepler, et Wendy Craig. « Naturalistic Observations of Peer Interventions in Bullying », Social Development, 10(4), 2001, p. 512-527.

13 Wendy M. Craig et Heather McCuaig Edge. « L’intimidation et les bagarres », dans Des cadres sains pour les jeunes du Canada. W. Boyce, M. King et J. Roche (éditeurs). Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2008.

14 Wendy M. Craig et Heather McCuaig Edge. « L’intimidation et les bagarres », dans Des cadres sains pour les jeunes du Canada. W. Boyce, M. King et J. Roche (éditeurs). Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2008.

15 Wendy M. Craig et Heather McCuaig Edge. « L’intimidation et les bagarres », dans Des cadres sains pour les jeunes du Canada. W. Boyce, M. King et J. Roche (éditeurs). Ottawa, Ontario, Agence de la santé publique du Canada, 2008.