Flacon de sérum de la Croix-Rouge canadienne

Date / Période
1945
Lieu
Ottawa
Types d'objets
Équipement médical
Sujets
Santé communautaire

Durant la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), la Croix-Rouge canadienne recueillait du sang de la population civile pour les hôpitaux militaires à l’étranger par l’intermédiaire de son service de transfusion sanguine. Le sang des Canadiens était envoyé sur les champs de bataille sous forme de plasma séché, comme on le voit ici, et il était reconstitué sur place sous forme liquide. Du plasma comme celui-ci, qui a été scellé le 25 juillet 1945, a permis de sauver des dizaines de milliers de vies. 

Durant la Première Guerre mondiale (1914-1918) et les deux décennies suivantes, les connaissances en matière de transfusions sanguines ont évolué, passant de la transfusion directe (de bras à bras) qui avait un taux d’échec assez élevé, à la reconnaissance des différents groupes sanguins et de leur compatibilité, et à la création de petites banques de sang en milieu hospitalier. Quand la menace de la guerre a commencé à planer en Europe vers la fin des années 1930, les scientifiques de plusieurs pays ont entrepris des recherches pour trouver un moyen de prolonger la durée de vie du sang qui, à l’état naturel, ne se conservait que deux semaines. Les soldats blessés allaient avoir besoin de transfusions sanguines, et le sang devait être préservé assez longtemps pour se rendre jusqu’à eux. 

Au Canada, le docteur Charles Best (célèbre pour le rôle qu’il a joué dans le développement de l’insuline) et ses collègues du laboratoire Connaught de Toronto ont mis au point une technique permettant de fractionner les composantes du sang et de séparer le plasma sous forme séchée qui pouvait ainsi être conservé beaucoup plus longtemps. Après l’avoir expédié sur les champs de bataille, le plasma était reconstitué par du personnel médical en ajoutant de l’eau distillée stérile. Le sang pouvait ensuite être injecté aux patients.

« Aidez la Croix-Rouge à maintenir un lien vital. »

La Croix-Rouge canadienne a ajouté la collecte de sang à ses activités en temps de guerre à la demande du gouvernement du Canada qui croyait que les nombreux bénévoles et la bonne réputation de l’organisation seraient garants du succès du programme. Ce fut le cas. Les Canadiens ont commencé à faire des dons de sang à la Croix-Rouge, dons qui s’ajoutaient au temps, à l’argent et au travail qu’ils donnaient déjà à l’organisation durant la guerre. Les docteurs et les infirmières, quant à eux, travaillaient gratuitement dans les cliniques de collecte de sang locales. 

En 1944, année où les Alliés, dont le Canada, ont lancé l’assaut final contre l’Allemagne, les gens d’ici avaient donné plus d’un million de pintes de sang. Durant les collectes de sang, lorsque la Croix-Rouge demandait à la population de « l’aider à maintenir un lien vital », son message ne pouvait viser plus juste, car aucune autre action bénévole n’offrait une occasion aussi concrète de sauver de vies. 

Flacon de sérum de la Croix-Rouge canadienne

Support Canadian Red Cross Serum Bottles 1
Support Canadian Red Cross Serum Bottles 2

Restez informé et gardez le contact