Hôpital mobile en région éloignée (photographie)

Date / Période
1920s-1950s
Lieu
Ottawa
Types d'objets
Photos
Sujets
Santé communautaire Histoire des femmes à la Croix-Rouge

La santé des mères et des enfants dans les collectivités rurales et éloignées du Canada était l’un des principaux piliers de la première politique de santé publique en temps de paix que s’est donnée la Croix-Rouge canadienne en 1919-1920. Le programme d’hôpitaux en régions éloignées et de dispensaires de soins infirmiers était un moyen efficace de répondre à ce besoin. L’un des hôpitaux éloignés les plus connus était celui-ci, aménagé dans un ancien wagon des Chemins de fer nationaux du Canada qui a parcouru les chemins de fer du nord de l’Ontario pendant les années 1920 et 1930.

Au début du XXe siècle au Canada, il n’existait pas de régime public d’assurance-hospitalisation ni de système d’assurance-maladie, et, par conséquent, les Canadiens et les Canadiennes qui n’avaient pas les moyens de payer pour un traitement médical devaient souvent s’en passer. Le manque d’accès constituait lui aussi un obstacle : à l’extérieur des villes, les citoyens comptaient sur les omnipraticiens locaux, mais, dans les régions éloignées et nouvellement colonisées, il n’y avait parfois pas de médecin à des centaines de kilomètres à la ronde. 

Ce manque de soins médicaux s’avérait problématique pour de nombreuses raisons, mais la Croix-Rouge canadienne était particulièrement préoccupée par les effets de cette situation sur les femmes et les enfants. Les mères manquaient de soins prénataux et périnataux; les nourrissons et les jeunes enfants étaient exposés à toute une gamme de maladies infantiles mortelles. Le résultat était manifeste : le taux de mortalité infantile et maternelle était effroyablement élevé au Canada.

«L’infirmière en région éloignée consacrait la plus grande partie de son travail à faire des visites, se déplaçant à pied, à cheval, en traîneau à chiens, à ski, par voiture sur rails actionnée à la main ou par tout autre moyen de transport disponible.»

En collaboration avec les collectivités de ces régions éloignées, les divisions provinciales de la Croix-Rouge ont mis sur pied de petits hôpitaux ou des dispensaires de soins infirmiers où les patients pouvaient recevoir des soins à peu de frais (ou gratuitement, si nécessaire). Habituellement situés dans une maison transformée, ces hôpitaux étaient confiés à des infirmières ayant une formation hospitalière, habituellement une unique infirmière travaillant seule. L’infirmière en région éloignée disposait de quelques lits pour hospitaliser des patients au besoin, mais elle consacrait la plus grande partie de son travail à faire des visites, se déplaçant à pied, à cheval, en traîneau à chiens, à ski, par voiture sur rails actionnée à la main ou par tout autre moyen de transport disponible.

En théorie, les infirmières en région éloignée étaient supervisées par un médecin régional, mais en raison des longues distances (et de la piètre qualité des routes), elles devaient faire preuve d’une bonne dose d’ingéniosité et d’initiative dans leur travail. En plus de prodiguer des soins infirmiers, elles étaient aussi appelées à agir comme sages-femmes, diagnosticiennes et éducatrices en santé publique. Et dans certains cas extrêmement urgents, elles effectuaient des interventions chirurgicales simples.

Le programme d’hôpitaux éloignés a permis d’offrir des soins de santé essentiels en milieu rural éloigné dans presque toutes les provinces. Certaines collectivités ont pris la responsabilité de leur hôpital lorsque la croissance démographique ou économique l’a permis. D’autres sont restés sous la supervision de la Croix-Rouge jusqu’à l’avènement du régime public d’assurance-hospitalisation et du système d’assurance-maladie à la fin des années 1950 et au début des années 1960.

Hôpital mobile en région éloignée (photographie)

Outpost on Wheels
Outpost on wheels interior
Outpost Hospital nurse with dog sled
Outpost on wheels
Outpost hospitals and nursing stations map

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