Sept oursons et 9 couvertures pour la famille Malenfant

« Les maisons ancestrales en bois massif brûlent moins vite que les nouvelles constructions. Pendant l’incendie, j’ai prié pour que notre maison soit protégée. Elle tient encore debout, mais nous avons tout de même tout perdu. Il fallait tout racheter, tout rebâtir. »

Lise Beaulieu est une femme positive, une force de la nature qui a racheté la ferme de son grand-père à Baie des Sables, en Gaspésie, ce lieu de rêve pour élever une marmaille de sept enfants qu’elle et son conjoint ont adoptés !

Par chance, toute la famille était dehors au moment de l’incendie. « C’était une belle journée de mars, en pleine saison d’agnelage. Une de nos truies a même accouché pendant le feu!»

L’image est cauchemardesque : sept enfants âgés entre 8 et 13 ans regardent leur maison brûler. Cette maison, qui abrite plus de 150 ans de souvenirs, est, elle aussi, un membre de la famille...

Parmi tous les intervenants qui se sont présentés sur les lieux, policiers, pompiers et ambulanciers, Lise Beaulieu se rappelle très bien d’une femme et d’un homme de la Croix-Rouge qui étaient la bonté même : « Ils sont arrivés avec des oursons en peluche, des couvertures et des trousses d’hygiène pour tous. Ils se sont rapidement occupés de nos repas et de notre hébergement. »

Le lendemain matin, les bénévoles de la Croix-Rouge, leur ont offert des bons d’achat pour acheter des vêtements de rechange pour toute la famille. « Les enfants avaient encore leurs bottes mouillées et n’avaient plus rien pour retourner à l’école le lundi matin. »

Hébergés par la Croix-Rouge à l’hôtel, les Malenfant ont eu la chance de trouver une maison temporaire rapidement. « Plusieurs jours après l’incendie, les gens de la Croix-Rouge ont continué de nous appeler régulièrement pour s’assurer que nous ne manquions de rien. »

Ironiquement, quelques semaines avant l’incendie, les enfants avaient reçu la visite de bénévoles de la Croix-Rouge à l’école. « Ils étaient revenus de l’école impressionnés par le travail magnifique de la Croix-Rouge dans le monde. On ne pensait pas les voir arriver dans notre cour quelques semaines plus tard! Depuis, on a souvent pensé à dire merci. Les enfants me parlent encore de la Croix-Rouge. »

Les Malenfant ont également reçu une aide précieuse de leur communauté notamment pour la reconstruction de leur maison : « Les gens nous aident, ça permet de passer à travers », conclut madame Beaulieu, qui s’efforce de montrer à ses enfants à se dépasser et à relativiser devant les épreuves de la vie.

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