Si j’étais né 24 heures avant Henri Dunant...

« Si j’avais eu la chance de naître 24 heures avant Henri Dunant, j’aurais fondé la Croix-Rouge! », s’exclame en riant Barnabé Assogba, originaire du Bénin. « Mais, il est né un siècle et demi avant moi... » Barnabé connaît bien la Croix-Rouge.

Avant d’arriver au Canada en février 2011, il avait déjà été bénévole au sein du Mouvement. D’abord en Corée du Sud, lors de ses études à l’Université nationale de Séoul et, ensuite, aux États-Unis alors qu’il était professeur et chercheur en sciences biologiques à l’Ohio State University.

C’est pourquoi, lorsqu’il a aperçu des bénévoles de la Croix-Rouge avec leur dossard dans un magasin à grande surface, il s’est tout naturellement dirigé vers eux. Ces bénévoles faisaient partie de l’équipe d’intervention d’urgence de Gatineau et accompagnaient ce jour-là des sinistrés dont la vie venait d’être chamboulée par un incendie. Ils étaient dans ce magasin afin de s’acheter de nouveaux vêtements. Barnabé ne savait pas que la Croix-Rouge aidait ainsi les sinistrés au Canada. Toutefois, sans hésiter, il a accepté de se joindre à l’équipe de Gatineau.

Accueillir les sinistrés des inondations en Montérégie

Après avoir suivi toutes les formations nécessaires, Barnabé s’est rendu pour la première fois sur les lieux d’un sinistre à la suite des inondations en Montérégie en mai 2011. Son premier rôle consistait à accueillir les sinistrés qui se présentaient au centre d’accueil et d’information à Sainte-Anne-de-Sabrevois.

« Je me souviens d’une dame dans la soixantaine. Elle me regarde et me demande si je suis haïtien. Je lui réponds : non, je viens du Bénin. Elle me dit alors : “Vous êtes béninois et vous êtes venu jusqu’ici pour nous aider?” » Cette histoire a bien fait rire Barnabé. Il souligne toutefois que ça lui a rappelé que la Croix-Rouge est présente partout dans le monde et qu’elle vient en aide à tous, sans barrière de race ou de culture.

Barnabé sent qu’il appartient à une grande famille dont les membres partagent la même philosophie. « Moi, en tant que bénévole, je suis assistant de la Croix-Rouge et, à travers moi, la Croix-Rouge tend la main aux sinistrés. »

Aider son prochain de mère en fils

Barnabé n’aime pas voir les gens souffrir, car il pense que nous avons tous le droit d’être heureux. Tout comme sa mère, Jeanne d’Arc, qui habite toujours au Bénin et qui, à 89 ans, continue d’aider les gens de son village. Pour l’harmattan, cette période où un vent sec et poussiéreux souffle sur l’Afrique de l’Ouest, Barnabé envoie des chandails à sa mère pour qu’elle se tienne au chaud. « Eh bien, elle les donne aux gens! Elle m’appelle et me dit : Barnabé, je n’ai plus de chandails... » Telle mère, tel fils!

Barnabé explique sa vision du bénévolat : « Nos yeux ne sont pas faits pour nous regarder nous-mêmes. Nous devons nous occuper des autres et bien prendre soin d’eux. » C’est ainsi qu’il nous invite à « être des bénévoles chaque seconde de notre vie ». Parce que ça fait du bien!

Découvrez la portée de votre geste.

Inscrivez-vous pour recevoir des nouvelles de la Croix-Rouge canadienne, prendre connaissance d’histoires inspirantes du terrain et avoir la primeur de nos opérations de secours.

La Croix-Rouge canadienne respecte votre vie privée. Nous ne partagerons ni ne vendrons votre adresse courriel à qui que ce soit. Consultez notre politique de confidentialité.

Archives