Une étude sur la pandémie confirme les préoccupations de la Croix-Rouge au sujet des aînés vulnérables

OTTAWA | 27 mai 2020

Une étude sur la COVID-19 menée par Léger pour le compte de la Croix-Rouge canadienne met en lumière des problèmes persistants chez les personnes âgées les plus vulnérables au Canada. Plus particulièrement, selon l’étude, près du tiers des aînés de 65 ans ou plus qui vivent seuls et dont l’état de santé est moyen ou mauvais déclarent souffrir souvent de solitude, voire tous les jours. C’est plus du double du résultat observé dans la plupart des autres groupes d’âge à l’étude.
   
Les constatations découlant de l’étude indiquent aussi que les aînés sont moins nombreux à affirmer qu’ils ont des gens sur qui compter. De plus, seulement 51%des aînés interrogés soutiennent qu’ils ont souvent (c.-à-d. la plupart du temps) ou toujours bon espoir pour leur avenir.
 
Ces résultats ne surprennent pas le Dr Paul Hébert, conseiller spécial de la Croix-Rouge canadienne et professeur de médecine à l’Université de Montréal. « Les résultats concordent parfaitement avec ce que nous avons entendu dans les communautés où la Croix-Rouge œuvre auprès des aînés vulnérables dans le contexte de la COVID-19, dit-il. Ces défis n’ont rien de nouveau pour les aînés isolés, surtout ceux qui ont des problèmes de santé chronique. La pandémie met ces problématiques en évidence, tout simplement. »
 
Le sondage s’est déroulé du 6 au 13 mai. Il s’agit de la deuxième vague d’une étude que la Croix-Rouge réalise pour analyser l’évolution des perceptions de la population quant aux répercussions sociales et psychologiques de la COVID-19. Les questionnaires en ligne ont été remplis par un échantillon représentatif de répondants réunissant 2 264 adultes, dont 86% avaient participé au premier sondage (réalisé en avril). Les questions ont été élaborées par interRAI.
 
Le Dr Hébert précise que les résultats du sondage de mai indiquent aussi que les professionnels de la santé, de même que les proches, amis, voisins et employeurs des jeunes adultes doivent continuer d’être attentifs à la santé de ces derniers. « En mai, les jeunes de 18 à 34 ans ont continué d’être en proie à l’anxiété profonde que nous avions observée chez eux en avril, fait-il remarquer. La solitude et la crainte de ne pas être en mesure de joindre les deux bouts semblent constituer leurs principales sources de stress. »
 
Même si l’anxiété n’est pas aussi répandue dans les autres groupes d’âge, tous les répondants du sondage mené en mai indiquent ressentir plus de solitude dans le contexte de situations ou d'événements particuliers. « Les mesures de distanciation physique sont importantes. Elles nous ont fait gagner du temps. Mais c’est un instrument qui est loin d’être parfait, affirme le DHébert. Je me réjouis de constater que nous accordons désormais plus d’importance aux tests de dépistage, à la recherche des contacts et aux mesures d’isolement. Pour réduire les effets nuisibles involontaires découlant des mesures essentielles de santé publique, nous devons nous soutenir les uns les autres en misant sur les moyens de communication sécuritaires qui sont à notre disposition pour garder le contact avec nos amis, nos collègues et nos êtres chers. »
 
En outre, le Dr Hébert invite les communautés et les particuliers à trouver des façons de cerner les besoins des personnes isolées et fragiles et de prendre contact avec elles pour y répondre. « Leur santé et leur bien-être pourraient en dépendre », dit-il.
 
Autres constatations importantes tirées du sondage (vague 2) mené en mai :
  • Les répondants se disent moins inquiets de leur situation financière, comparativement aux résultats observés en avril.
  • Par rapport aux résultats d’avril, la proportion de répondants affirmant avoir ressenti moins souvent de l’anxiété, de la fébrilité ou un sentiment de malaise au cours des trois jours précédents a fléchi dans toutes les provinces, sauf au Québec, où elle s’est accrue de trois pour cent. De plus, la proportion de répondants québécois estimant que leur santé s’est révélée excellente ou bonne au cours du dernier mois a enregistré une baisse de neuf pour cent.
 Pour consulter le résumé complet de l’étude et obtenir de l’information au sujet de l’offre de services de la Croix-Rouge dans le contexte de la pandémie de COVID-19, rendez-vous sur croixrouge.ca.

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