Un jeune garçon se rétablit complètement à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge

Sujets: Au Canada, Situations d'urgence et catastrophes dans le monde
23 décembre 2013

Au moment où Abloy, un jeune garçon de sept ans, a été admis à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge aux Philippines, le personnel médical craignait pour sa vie.

Abloy a contracté le tétanos en se coupant le pied sur les débris causés par le passage du typhon Haiyan. Le tétanos est une terrible maladie contre laquelle la majorité des Canadiens sont vaccinés. En général, la bactérie pénètre dans l’organisme par une plaie ouverte. En général, on attribue la cause de cette infection à des clous rouillés. À mesure que la maladie progresse, elle provoque des spasmes musculaires violents.

« J’étais très triste et j’avais si peur! Je priais pour que mon garçon guérisse et se sente mieux », a confié Amy Bulahan, la mère d’Abloy. La résidence d’Abloy se situe à 67 kilomètres de l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge, établi en face de l’hôpital du district dans la ville d’Ormoc. Au lendemain de la catastrophe, la famille d’Abloy devait non seulement composer avec la maladie dont souffrait un des trois enfants, mais également avec la destruction totale de la maison familiale.

Lors de sa première visite au centre de santé le plus proche, Abloy a reçu son diagnostic et le personnel du centre a suggéré à sa famille de se rendre à Ormoc. Tous les membres de la famille sont donc montés à bord d’un autobus pour s’y rendre, y compris Abloy qui souffrait de spasmes musculaires à leurs côtés. Une fois la famille arrivée à destination, le personnel de la Croix-Rouge et de l’hôpital du district est venu en aide au jeune garçon. « J’étais très contente que les délégués s’occupent de nous et qu’ils donnent des médicaments et des soins gratuits à mon fils », a affirmé Mme Bulahan.

L’état de santé d’Abloy demandait des soins 24 heures sur 24 pendant près de deux semaines. Il a été placé dans une chambre paisible dont il était le seul occupant, où on lui a administré des médicaments contre la douleur et des sédatifs pour calmer les spasmes qui secouaient tout son corps.

« J’ai cru qu’il ne survivrait pas, a déclaré Giovanni Enero, l’un des infirmiers qui ont passé plusieurs nuits blanches à prendre soin d’Abloy. Cela me rend heureux et fier d’avoir soigné Abloy, je crois que nous avons fait du bon travail. »

En plus des soins médicaux prodigués à Abloy, les délégués de la Croix-Rouge ont entrepris des activités psychosociales et une thérapie par le jeu consistant à jouer de la musique avec Abloy et à lui lancer un ballon afin de stimuler ses muscles.

« Je crois réellement que nous avons pu le sauver grâce à tous les soins que nous lui avons donnés, a précisé Colleen Laginskie, l’infirmière en chef de la Croix-Rouge. Nous nous sommes occupés de son état de santé physique, mais nous avons aussi pris soin de son âme : nous l’avons aimé. »

Abloy est rentré chez lui le 18 décembre en sortant fièrement de l’hôpital sur ses deux jambes. « Sans la Croix-Rouge, je ne sais pas ce qui serait arrivé », a soutenu sa mère. Toutes les personnes qui ont contribué au rétablissement d’Abloy sont convaincues d’une chose : si les miracles existent, c’en est sûrement un!
 

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