L’Équipe de réponse aux urgences (ERU) collabore avec de jeunes bénévoles de la Croix-Rouge philippine en vue de prévenir la violence après le passage du typhon aux Philippines

Sujets: Au Canada, Situations d'urgence et catastrophes dans le monde
06 décembre 2013

On constate souvent une recrudescence de la violence pendant et après les sinistres et les situations d’urgence. En période de crise, les personnes et les collectivités touchées par une catastrophe vivent un stress extrême qui peut interférer avec leurs mécanismes d’adaptation naturels. Ces tensions et ces épreuves peuvent engendrer des actes de violence envers les autres, de l’automutilation, ou provoquer un traumatisme psychologique à long terme.

Le rôle de l’ERU de santé déployée actuellement à Ormoc, aux Philippines, consiste à prévenir une recrudescence de la violence au lendemain du typhon. De nombreux habitants de l’île de Leyte ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance et leurs réseaux de soutien dans la catastrophe. La situation d’urgence perdure alors que bon nombre de résidents cherchent un abri et se demandent comment ils pourront subvenir aux besoins de leur famille dans les semaines et les mois à venir.
 

En vue de freiner cette recrudescence, l’ERU de santé a dûment formé 16 intervenants en cas de catastrophe, principalement des jeunes bénévoles de la Croix-Rouge philippine, à la prévention de la violence et au soutien psychosocial. La formation portait sur le rôle des hommes, des femmes, des filles et des garçons dans la lutte contre la violence et le fait que chacun peut vivre différemment la violence au sein de sa collectivité.
 

L’un des participants de cette formation, Joseph Joshua (JJ) Magtuba, âgé de 16 ans, exerce désormais ses nouvelles compétences pour atténuer le stress des enfants et des adultes qui font partie des collectivités au sein desquelles la Croix-Rouge philippine distribue des articles de secours indispensables. « Il est essentiel que les enfants et les adultes apprennent à gérer leur stress, a affirmé Joseph Joshua. Grâce à cette formation, j’ai appris que la violence n’est jamais une solution et je voulais transmettre cette information aux membres de ma collectivité. » En tant que jeune bénévole de la Croix-Rouge, il considère que son nouveau rôle consiste avant tout à aider les enfants à tourner la page. « Je sais que lorsque j’aide les enfants à avancer, j’aide aussi leurs parents », a-t-il ajouté.

Les jeunes bénévoles ont rapidement mis leurs compétences à profit en jumelant des activités et des messages portant sur la prévention de la violence à la distribution d’articles essentiels, comme des vivres et d’autres fournitures de secours. En 3 jours seulement, le programme a sensibilisé 700 enfants et adultes à la prévention de la violence au moyen de messages, de techniques de gestion du stress et d’autres outils servant à contrer la violence qui peut éclater au lendemain de catastrophes d’une telle envergure.
La Croix-Rouge philippine continuera d’intégrer ces activités axées sur la prévention de la violence et le soutien psychosocial à toutes les distributions d’articles de secours auxquelles elle procédera. Ainsi, l’organisme souhaite atténuer et prévenir la violence au sein de 110 municipalités du district d’Ormoc.

La Croix-Rouge philippine a développé une solide culture ancrée sur le bénévolat à l’échelle du pays. Dans les villes et les villages, les bénévoles de la Croix-Rouge n’attendent pas qu’un malheur survienne pour s’activer : ils offrent de la formation en secourisme, aident la population à se préparer aux catastrophes et veillent à promouvoir la santé. Lorsqu’un sinistre d’une envergure comparable au typhon Haiyan se produit, ces équipes de bénévoles interviennent en première ligne. Désormais, en conjuguant la prévention de la violence, la distribution d’articles de secours et la prestation d’autres services de première nécessité, les bénévoles de la Croix-Rouge philippine dévoués à la prévention de la violence amplifieront la portée de leur message essentiel.
 

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