Haïti : apaiser les cœurs et les âmes

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Le 24 janvier 2010

Joe Lowry, Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) en Haïti

Pour la toute première fois, la Fédération internationale a fait du soutien psychosocial un élément clé de ses opérations de secours. Des centaines de survivants du séisme ont déjà profité des bienfaits de ce service qui leur permet de se vider le cœur en faisant part de leur douleur, de leurs préoccupations et de leurs craintes.

À peine 72 heures se sont écoulées depuis l’arrivée à Port-au-Prince d’Ea Akasha, chef d’équipe, Soutien psychosocial, Croix-Rouge danoise, et 22 bénévoles de la Croix-Rouge haïtienne offrent déjà ce type de soutien à 150 clients par jour. 

Forts des leçons qu’ils ont tirées de leur expérience à la suite du tsunami, Mme Akasha et ses collègues prennent toujours soin de se renseigner sur la façon dont la population locale s’exprime afin de cerner les stratégies à adopter et à éviter, tout en veillant à ne pas se montrer indiscrets.

« Nous parlons aux sinistrés avant qu’ils consultent un médecin. On peut voir cela comme du secourisme psychologique pour les personnes qui ont tout perdu, a expliqué Mme Akasha. Nous apprenons à les connaître et les invitons à nous raconter ce qui leur est arrivé. En les encourageant à s’ouvrir, nous les mettons sur la voie du rétablissement. C’est par le dialogue qu’elles peuvent reprendre contact avec la réalité et y faire face. »

Mme Akasha a constaté que de nombreuses personnes parlent de suicide. « Ce n’est pas la norme, a-t-elle précisé. Les personnes n’envisagent le suicide que lorsqu’elles souffrent énormément sur le plan psychologique. Cependant, beaucoup de sinistrés puisent du courage et de la force dans leur foi profonde. Ça les aide à traverser cette dure épreuve. »