La Croix-Rouge renforce son aide à la population du Darfour

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Genève (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’adresse aux donateurs internationaux pour qu’ils couvrent une augmentation de 30,6 millions de dollars du budget qu’il consacre au Darfour. Le but de cette démarche est de répondre aux besoins urgents des résidants du camp de Gereida. Cette rallonge fera passer à 100 millions de dollars le budget total 2007 du CICR pour le Soudan, qui était déjà la plus grande opération de l’institution à l’échelle du monde. La Croix-Rouge canadienne invite les Canadiens à donner généreusement.

Sur l’ensemble du Darfour, les mauvaises conditions de sécurité limitent considérablement la prestation d’une aide humanitaire qui fait cruellement défaut. Un grave incident de sécurité à Gereida en décembre dernier a obligé la plupart des organisations non gouvernementales qui travaillaient dans la région à partir.

« Plus de 120 000 personnes sont bloquées dans le camp et ont besoin de toute urgence de nourriture, d’eau, de soins médicaux, ainsi que d’installations sanitaires et d’évacuation des déchets », explique Jacques de Maio, le chef des opérations du CICR dans la Corne de l’Afrique. « Le CICR est la seule organisation qui dispose encore des moyens de leur venir en aide. C’est un impératif humanitaire. »

Le CICR a pris des mesures pour faire en sorte que les résidants du camp aient suffisamment de nourriture et d’eau potable et que les conditions d’hygiène soient correctes. Il gérera, en partenariat avec les Sociétés de la Croix-Rouge britannique et australienne, des centres de nutrition pour les enfants sous-alimentés et malnutris.

Seules des circonstances exceptionnelles ont poussé le CICR à reprendre ces activités vitales pour la santé et le bien des résidants du camp. Le fait qu’il procède de cette façon maintenant ne signifie pas qu’il a changé sa stratégie au Darfour qui consistait à s’occuper principalement de la population rurale. Celle-ci continue en effet de subir les effets du conflit en cours.

Des collectivités entières sont menacées de pillage, soumises à des restrictions à la liberté de déplacement et n’ont pas accès aux soins de santé et aux services vétérinaires essentiels. Les aider à continuer de vivre dans la dignité en leur assurant une certaine viabilité économique sert, entre autres choses, à prévenir d’autres déplacements vers les centres urbains et les camps.

Le CICR est présent au Soudan depuis 29 ans et ses effectifs sont à ce jour composés de plus de 160 expatriés et de plus de 1 900 collaborateurs recrutés localement qui travaillent dans plusieurs régions du pays.