Les survivants du tremblement de terre au Pakistan : Courage et joie parmi les décombres

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par Yunhong Zhang, gestionnaire de programme, Sud-Est asiatique, Croix-Rouge canadienne

Je suis arrivée à Muzaffarabad dans un hélicoptère du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) par une belle matinée ensoleillée de janvier 2006. J’étais enthousiaste, bien que fatiguée après trois jours de déplacements au Pakistan. Muzaffarabad, la capitale de l’État de l’Azad Jammu et du Cachemire, était pleine de rappels du séisme d’octobre 2005 : tentes montées le long de la rivière, débris entassés le long des routes et maisons endommagées ou complètement détruites. Trois mois s’étaient écoulés depuis le séisme, pourtant je me rendais compte des ravages qu’il avait causés. 

De nombreux organismes avaient établi des camps de tentes le long des routes. La région étant accidentée et montagneuse, il est difficile d’accéder à de nombreux endroits en vue d’évaluer les dommages et d’y expédier de l’aide. Depuis l’hélicoptère, j’ai vu beaucoup de petits hameaux isolés en altitude.  

Il fait beaucoup plus froid à Muzaffarabad qu’à Islamabad. La région est plus près de l’Himalaya et la température peut chuter jusqu’à -20 oC durant l’hiver. Le travail de secours pose des défis particuliers à la Croix-Rouge, qui a le mandat de se rendre dans les régions isolées situées en altitude. Lorsque les conditions météorologiques le permettent, les hélicoptères du CICR prennent le ciel pour transférer des fournitures de secours et pour évacuer les patients pouvant être soignés à l’échelon local. 

Lors de la deuxième journée, je me suis jointe à une équipe du CICR pour évaluer la situation dans le Charakpura, une région comprenant 25 villages dans la vallée de Jhelum, afin de déterminer la prochaine phase de la couverture de secours. On nous a divisé en trois groupes; j’ai fait équipe avec un membre du personnel local du CICR et un collègue de la Section de Muzaffarabad du Croissant-Rouge pakistanais. La condition des routes était très difficile et on devait parcourir certaines sections à pied. En chemin vers nos villages désignés, j’ai remarqué que tous les résidants de certaines petites collectivités vivaient sous la tente. 

J’ai rencontré une femme qui m’a accueillie dans sa cuisine, puis m’a montrée l’arrière de sa maison, qui était complètement détruit. Elle m’a dit que son mari devait désormais descendre la montagne pour aller acheter de la nourriture étant donné que le marché voisin n’existait plus. Je lui ai demandé où étaient ses enfants et elle m’a répondue qu’ils allaient à l’école durant la journée.

Arrivée à un plateau situé un peu plus haut, j’ai vu que l’école s’était complètement effondrée. Les enfants étudiaient à l’extérieur, le soleil chauffant leur visage. Ils m’ont sourie et m’ont souhaitée la bienvenue de leur douce voix.