Les armes et le DIH

Le droit international humanitaire et la restriction de l’usage des armes

Chaque année, les conflits sont à l’origine de milliers de décès et de blessures. Ce chiffre serait toutefois beaucoup plus imposant si ce n’étaient des interdictions en matière d’armes. Les principes du droit international humanitaire proscrivent et réglementent l’usage de certains types d’armes. Il existe également des ententes internationales qui tantôt prohibent strictement tantôt restreignent l’usage d’autres types d’armes. Une arme peut être soumise à l’interdiction si elle enfreint ne serait-ce qu’un seul des trois principes cités ci-dessous.

Les armes ne doivent pas être aveugles

Les attaques doivent avoir pour cible soit les combattants, soit les objectifs militaires. Il est interdit d’employer des armes qui sont de nature à frapper sans faire de distinction entre les combattants et les civils. Si les armes ne peuvent être dirigées contre un objectif militaire particulier, ou si leurs effets ne peuvent être maîtrisés, ces armes sont dites aveugles. Les mines antipersonnel et les pièges font partie des armes aveugles et par conséquent illégales, puisqu’une fois installées, ces armes ne font aucune distinction entre une cible militaire légitime et un civil.

Les armes ne doivent pas causer des souffrances excessives et des maux superflus

Il est illégal d’avoir recours à des armes qui causent des souffrances sans proportion avec les nécessités tactiques. Par exemple, une fois atteinte par une balle, il est peu probable qu’une personne puisse continuer à prendre part aux hostilités; les balles explosives infligent donc des souffrances excessives et inutiles qui ne contribuent nullement à la réalisation des objectifs militaires. Dans le même ordre d’idées,  les armes blessant par éclats non localisables – c’est-à-dire des éclats qui ne peuvent être détectés par rayons X dans le corps humain – sont expressément interdites. En effet, ces dernières ne remplissent aucune fonction militaire justifiable et n’ont autre raison d’être que de prolonger les souffrances et d’empêcher le traitement.