Connue sous le nom de Black Friday, la journée du 31 juillet 1987 est devenue tristement célèbre en raison de la tornade de catégorie F4 qui a balayé la ville d’Edmonton et les environs, causant d’importantes pertes humaines et matérielles.
Cette tornade est souvent mentionnée comme l’une des pires catastrophes naturelles de l’histoire du Canada. Elle a coûté la vie à 27 personnes et a causé des centaines de milliers de dollars de dommages.
Le Black Friday a ouvert un nouveau dialogue entre les gouvernements et les organismes de préparation aux urgences sur la nécessité d’établir de meilleurs systèmes d’alerte en cas de catastrophes naturelles et sur la création du Emergency Public Warning System (EPWS) de l’Alberta qui a finalement vu le jour en 1992.
Premier système d’alerte en son genre, l’EPWS était le fruit d’une entente entre le gouvernement et les diffuseurs en vertu de laquelle les médias d’information seraient utilisés pour transmettre de l’information essentielle directement au public.
Toutefois, l’EPWS n’existait pas encore lors du Black Friday, et la Croix-Rouge a tout mis en œuvre pour aider les résidants sous le choc à faire face aux séquelles de la tornade. À cette fin, la Croix-Rouge a rapidement ouvert des lignes téléphoniques pour répondre aux besoins des sinistrés et elle a mobilisé plus de 1 300 bénévoles.
« Il a fallu attendre au lendemain pour que toutes les familles soient enfin retracées et inscrites auprès de la Croix-Rouge. »
Les bureaux locaux de la Croix-Rouge sont rapidement devenus des centres nerveux pour coordonner l’opération d’urgence. On y a traité les demandes de plus de 11 000 assistés sociaux touchés par la tornade, en plus de distribuer de la nourriture et des breuvages aux familles déplacées et aux travailleurs humanitaires, d’organiser de l’hébergement temporaire pour 89 familles évacuées et de mettre sur pied un centre d’assistance pour les victimes qui a été utilisé par quelque 842 familles.
Il a fallu attendre au lendemain pour que toutes les familles soient enfin retracées et inscrites auprès de la Croix-Rouge. Le 3 août, le centre d’assistance pour les victimes a ouvert ses portes dans une école secondaire. Les citoyens pouvaient s’y rassembler, déclarer les pertes matérielles et obtenir de l’aide immédiate et à long terme pour l’hébergement, de même que des vêtements, de la nourriture, des articles pour des besoins particuliers et du counseling pour soulager leur stress.