Livre sur le déraillement à Mississauga

Date / Période
1979
Lieu
Mississauga, Ont.
Types d'objets
Livre, guides et manuels
Sujets
Intervention en cas d’urgence au Canada et à l’étranger

Le déraillement qui s’est produit en 1979 à Mississauga a nécessité, à l’époque, la plus importante évacuation en temps de paix de l’histoire de l’Amérique du Nord, jusqu’à ce que survienne celle des résidants de la Nouvelle Orléans en 2005 à la suite de l’ouragan Katrina. Il est remarquable que l’on n’ait déploré aucun mort ni blessé grave malgré la gravité du sinistre. Le Toronto Star a fait l’éloge des « mesures d’urgence incroyablement ordonnées prises dans le cadre du plan d’évacuation par les policiers, le personnel ambulancier, les soldats des Forces armées canadiennes, les membres de la Croix-Rouge et les milliers de bénévoles » [traduction] des environs. 

Mais, au moment où cet éditorial a été publié le 13 novembre, ce n’était pas terminé. La crise avait commencé le 10 novembre peu avant minuit, lorsque la défaillance de certaines pièces a causé le déraillement partiel d’un train de marchandises du Canadien Pacifique en plein cœur de la ville de Mississauga, tout juste à l’ouest de Toronto. Des 106 wagons, 24 ont déraillé, dont plusieurs contenaient du butane et du propane. L’impact a rompu plusieurs de ces wagons et a causé une immense explosion que l’on a pu voir à plus de 100 kilomètres. Au cours des quelques minutes qui ont suivi, plusieurs autres explosions se sont produites, dont une qui a propulsé un wagon-citerne rempli de propane quelque 700 mètres plus loin.

Un résidant de Mississauga qui habitait à quelques pâtés de maisons du déraillement a indiqué que la première explosion a été épouvantable. « La maison a tremblé. Les fenêtres vibraient. Le ciel était orange vif et quand j’ai vu la boule de feu, nous courions déjà vers la voiture, rien qu’avec les vêtements que nous portions, pour sortir de la ville. On ne savait même pas où on s’en allait. » 

« C’était horrible. La maison a tremblé. Les fenêtres vibraient. » 

Des policiers et des pompiers sont intervenus après la première déflagration et plusieurs sont arrivés sur les lieux à temps pour sentir la chaleur des explosions qui ont suivi. Le plan d’urgence régional a rapidement été mis en œuvre, et des organismes bénévoles ont été mobilisés pour soutenir le travail des responsables. La Croix-Rouge a joué un rôle de premier plan en déployant du personnel dans les centres d’évacuation et en offrant de l’aide à plus de 45 000 personnes qui ont été logées dans des centres pendant la crise. 

Les travailleurs de la Croix-Rouge ont aidé à évacuer des maisons de soins en plus de prendre en charge plus de 2 000 personnes vulnérables tout au long de la crise. L’évacuation s’est déroulée par étapes pendant les 24 heures qui ont suivi l’impact, au fur et à mesure que la situation était réévaluée. À la fin de la journée, le lendemain, près de 250 000 personnes avaient quitté leur foyer. C’est pratiquement toute la ville qui a été déplacée. 

Les personnes évacuées ont commencé à revenir chez elles le 13 novembre en soirée. Elles y sont retournées par étape, car le personnel d’urgence s’affairait toujours à contenir le gaz de chlore qui s’échappait sur les lieux de l’accident. Les risques d’autres incendies et d’émanations de gaz toxiques se sont toutefois résorbés, mais ce n’est que le sixième jour que les personnes résidant le plus près du site ont pu enfin rentrer à la maison.

Livre sur le déraillement à Mississauga

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