Le rapport Prévisible, Évitable

Date / Période
2012
Lieu
Haiti / Ottawa
Types d'objets
Livre, guides et manuels
Mention de source
Croix-Rouge canadienne
Sujets
Intervention en cas d’urgence au Canada et à l’étranger

Lorsqu’une catastrophe frappe, le tumulte donne souvent lieu à des moments héroïques, à des gestes extraordinaires posés par des personnes ordinaires et à des élans de générosité incroyables de la part du public. Mais souvent, la force destructrice d’un séisme, d’un incendie ou d’une inondation déchaîne aussi de violentes impulsions. Quand les esprits s’échauffent et que les infrastructures s’effondrent, la sécurité des gens est compromise par les abus, l’exploitation sexuelle et l’intimidation, particulièrement chez les femmes et les enfants. 

« La violence est cachée », notait un membre du personnel de la Croix-Rouge qui participait à l’opération de secours en Haïti à la suite du séisme de 2010. « Ce n’est pas facile d’en parler. »

La Croix-Rouge canadienne a abordé cet enjeu dans son rapport Prévisible, Évitable produit en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en 2012. Le rapport examine les nombreux facteurs de risque qui conduisent à une escalade de la violence lors de catastrophes, dont les inégalités, l’usage de drogues, les tensions dans les groupes de soutien et l’absence d’éducation sur la prévention de la violence. 

« Quand les esprits s’échauffent et que les infrastructures s’effondrent, la sécurité des gens est compromise par les abus, l’exploitation sexuelle et l’intimidation, particulièrement chez les femmes et les enfants. »

Bien que le rapport contienne des sections sur les pays vulnérables, comme Haïti et le Honduras, il rappelle aussi aux lecteurs que la violence post-catastrophe ne se limite pas aux pays en voie de développement. À preuve, l’augmentation de 600 pour cent des déclarations d’actes de violence familiale à Santa Cruz, en Californie, durant les quatre premiers mois qui ont suivi le séisme Loma Prieta, en 1989. Ou encore, en Caroline du Nord, le nombre de traumatismes crâniens attribuables à la maltraitance d’enfants était cinq fois plus fréquent après le passage de l’ouragan Floyd en 1999, et ce, dans les régions les plus touchées par la catastrophe. À la suite des feux de forêt de Slave Lake, en Alberta, en 2011, les membres de la collectivité ont indiqué que, bien que les statistiques officielles indiquaient une baisse de la violence familiale, celles-ci n’étaient pas représentatives, car les dénonciations de cas de violence étaient moins nombreuses et les actes de violence s’étaient déplacés dans d’autres régions avec le mouvement des évacués. 

Pour combattre la violence due aux catastrophes, le rapport suggère d’offrir une meilleure formation aux intervenants et aux résidants pour les aider à faire face au choc émotionnel, de préparer le personnel et les bénévoles de la Croix-Rouge pour anticiper et lutter contre la violence, de réunir des données pour avoir une meilleure idée des défis auxquels les collectivités sont confrontées et de développer des programmes de prévention de la violence. Parmi les mesures toutes simples pouvant être utilisées pour accroître la sécurité des gens (mesures qui ont notamment été utilisées en Haïti), mentionnons l’amélioration de l’éclairage dans les camps d’évacués et les campagnes de sensibilisation à la radio et par messages texte sur la prévention de la violence. 

Le rapport Prévisible, Évitable

Le rapport Prévisible, Évitable
Le rapport Prévisible, Évitable
Support Predictable, Preventable 1-FR
Support Predictable, Preventable 2-FR
Support Predictable, Preventable 3-FR

Restez informé et gardez le contact