Faire une différence au Zimbabwe

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Rachel Meagher, déléguée, Croix-Rouge canadienne

Lorsque le 18 décembre 2008, Rachel Meagher, déléguée, Santé, Croix-Rouge canadienne, a quitté le Canada, afin de rejoindre les membres d’une unité d’intervention d’urgence de la Croix-Rouge norvégienne au Zimbabwe, elle savait que les fêtes de fin d’année montréalaises et les bons petits plats de sa maman lui manqueraient.

Toutefois, à l’instar de tous les délégués de la Croix-Rouge, Mme Meagher savait que des sacrifices personnels étaient nécessaires afin d’aider à améliorer les conditions d’existence des personnes vulnérables. Ainsi, elle a passé sept semaines au Zimbabwe, et compte tenu du roulement au sein de l’équipe, elle est vite devenue l’un des principaux membres et la mémoire collective de l’équipe.

« J’ai mémorisé les noms, les visages et les lieux clés de notre opération et tissé des relations professionnelles solides avec des responsables sanitaires locaux et des bénévoles de la Croix-Rouge du Zimbabwe », a expliqué Mme Meagher. « Ils font partie d’un groupe de personnes qui travaillent sans relâche afin d’aider les autres, et qui obtiennent peu de choses en retour. »

Le Zimbabwe est actuellement confronté à une vaste épidémie de choléra. Certaines communautés les plus fortement touchées par la maladie se trouvent à quelque 150 kilomètres d’un centre de santé et de nombreuses cliniques ne disposent d’aucun médecin. En outre, dans certaines cliniques, une infirmière ou quelques rares infirmières doivent prodiguer des soins à une vingtaine ou à une cinquantaine de patients sévèrement atteints de choléra, en peu de temps. De toute évidence, ces conditions ont une incidence sur les capacités des travailleurs sanitaires de soigner efficacement les patients. En conséquence, Mme Meagher et son équipe ont élaboré un plan d’action afin de réduire le nombre de décès.

Dans la ville de Mandava, dans la province des Midlands, une solution simple mais efficace a été trouvée. On espérait qu’en centralisant les traitements dans certains villages, le taux de transmission de la maladie chuterait de manière significative, que de meilleurs soins seraient prodigués et que les patients et leur famille auraient accès à un centre d’éducation à l’hygiène.

Peu après avoir ouvert un centre de traitement du choléra à Mandava, l’équipe de Mme Meagher a conçu un atelier destiné aux infirmières dans le cadre duquel ces dernières revoient la pathologie, les symptômes et les caractéristiques du choléra. Ensuite, elles doivent effectuer un exercice de formation qui porte sur l’établissement d’un centre de traitement et sur une révision des pratiques et des procédures de désinfection.

« L’atelier pilote sur la gestion de l’épidémie de choléra était simple, mais fascinant », a reconnu Mme Meagher. « Seulement 24 heures après son lancement, le taux de mortalité dans le centre a chuté de 10 % à 1%. Outre ces résultats exceptionnels, il était gratifiant, d’un point de vue personnel, de voir que les infirmières avaient davantage confiance en elles et qu’elles avaient retrouvé le moral. »

« Pour appuyer le succès de notre atelier, le ministère de la Santé a pris note de nos efforts et a utilisé notre modèle, afin de concevoir un programme de ‘formation des formateurs’. Ainsi, l’atelier sera conduit dans tous les districts de la province », a souligné Mme Meagher. « Il s’agit d’un bon exemple de la démarche collaborative adoptée par la Croix-Rouge, et selon moi, cela permet de valider les capacités des professionnels de la santé et le travail qu’ils accomplissent. Nous reconnaissons leur expertise et nous leur permettons d’évoluer professionnellement tout en répondant à un besoin urgent au sein de leur collectivité. »

Grâce à la générosité du public canadien, la Croix-Rouge fait la différence au Zimbabwe, mais une aide plus importante est nécessaire.