Le Secrétaire général de la Croix-Rouge visite la région touchée par le tremblement de terre

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De la fenêtre de l’hélicoptère, le Dr Pierre Duplessis avait l’impression qu’il ne s’était rien passé. « Le contraste est saisissant parce que la nature est si magnifique au Pakistan. C’est au moment où l’hélicoptère atterrit qu’on aperçoit la destruction de tous les côtés. »

Au début de décembre 2005, le Dr Duplessis s’est rendu dans les régions les plus durement touchées par le séisme qui a secoué le Pakistan deux mois auparavant. Le secrétaire général de la Croix-Rouge canadienne a déclaré qu’il savait à quoi s’attendre, mais qu’en même temps il n’y était pas préparé. Il a tout de suite été frappé par la vue des flancs de montagne dénudés, les glissements de terrain catastrophiques y ayant arraché la terre. Autour de lui, il n’y avait que des routes crevassées, des ponts et des maisons effondrés et des tentes à perte de vue, le seul abri dont disposent la plupart des résidants.

Le profil montagneux et les villages isolés compliquent la prestation d’aide dans cette région. La venue de l’hiver et la chute des températures amèneront des conditions encore plus éprouvantes pour ceux qui n’ont pas de toit. Malgré tout, le Dr Duplessis dit avoir été renversé par la résilience du peuple pakistanais. « Personne ne se plaint, parce qu’ils sont vivants », écrit-il dans un courriel destiné à sa famille.

C’est en montagne, à Balakot, un village anéanti par le séisme, que le Dr Duplessis a témoigné de la plus grande résilience. Sans l’aide de machines, les résidants s’acharnent à fouiller manuellement les décombres à la recherche de leurs proches et de leurs biens personnels. « Ils cherchent leur passé, et ça leur prend une heure pour empiler quelques débris », s’est étonné le DrDuplessis.

L’image que le Dr Duplessis n’oubliera jamais est celle des enfants qui jouaient dans un « centre d’amusement » qu’on avait aménagé pour eux à Balakot. « Nous savions que sous les décombres où était installée la tente des enfants, gisaient des pères, des mères, des parents. Les enfants jouaient, riaient, s’amusaient. C’est l’espoir en même temps, la résilience des survivants. »

À ce jour, la Croix-Rouge canadienne a recueilli plus de 23 millions de dollars pour cette région. « En ce moment, nous n’avons pas assez d’argent pour le Pakistan », a affirmé le Dr Duplessis. Selon lui, les gens doivent se rappeler que le séisme a touché près d’un million de personnes de plus que le tsunami. Il avoue qu’il est difficile d’assurer une visibilité à cet événement au Canada étant donné tous les autres sinistres qui font les manchettes, mais qu’il est essentiel d’apporter encore notre aide au Pakistan en dépit du fait que l’urgence immédiate est passée. 

« Il s’agit de rebâtir des vies ».