Récit d’une membre du Tiffany Circle : Lori Paterson

C’est à Thunder Bay que j’habite et que j’élève ma famille depuis 25 ans. Je suis une bénévole active dans la collectivité puisque je collabore aux initiatives de soins de santé, à la fondation communautaire, à l’éducation, à la distribution d’aliments et à l’alimentation des familles. Je crois vraiment à l’importance de redonner à sa collectivité.

À titre de résidante du Nord-Ouest de l’Ontario, j’ai été témoin de nombreux changements au fil des années, notamment ceux qui touchent les communautés des Premières Nations. On y observe d’importantes lacunes en soins de santé, en éducation, en mieux-être social et en sécurité.

En me familiarisant avec ces enjeux complexes, j’ai aussi nourri une volonté d’améliorer le mieux-être des membres des collectivités des Premières Nations. Ma réflexion est tombée à point puisque j’ai appris que la Croix‑Rouge canadienne avait déjà exercé un rôle de leadership en accordant un statut prioritaire aux besoins des Premières Nations. Cet organisme apolitique redoublait d’efforts et cherchait des moyens d’offrir des solutions adaptées à la culture. On m’a invitée à participer à ces efforts, et je n’ai pas hésité.

On a demandé à la Fondation Paterson de fournir le financement de démarrage de la campagne Strength & Spirit. La réputation nationale et internationale de la Croix‑Rouge, de même que ses nombreux antécédents et sa reconnaissance comme organisme humanitaire, ont joué un rôle crucial dans notre décision d’appuyer cette organisation. Je savais que la Croix‑Rouge offrait des services de rétablissement en cas de catastrophe, mais lorsque j’ai été informée de toute la solide expérience de la Croix‑Rouge en gestion de situations politiques et sociales complexes dans le monde entier, j’ai vraiment tendu l’oreille. J’ai pris la décision de devenir membre du Tiffany Circle de la Croix‑Rouge, et notre fondation familiale est fière de collaborer à la campagne Strength & Spirit.

La confiance et le respect mutuels sont les fondements de toute relation durable. Et la Croix‑Rouge l’a compris. L’une des solutions durables que l’on met en place est l’aménagement d’un bureau auxiliaire de la Croix‑Rouge en partenariat avec une communauté des Premières Nations. Des notions qu’on tient souvent pour acquises y seront enseignées au moyen d’un processus de mentorat, de sorte que la communauté pourra miser sur une méthode efficace pour améliorer la santé et la sécurité de ses membres.

Les programmes de gestion des sinistres et de prévention de la violence sont bien établis au sein de la Croix‑Rouge. Ils seront transmis à la communauté des Premières Nations. Un projet aussi simple que des cours de natation de la Croix‑Rouge saura transmettre des compétences de sécurité nécessaires pour les personnes habitant en milieu éloigné. Si ce bureau auxiliaire connaît un succès, on pourrait adapter le modèle à d’autres communautés des Premières Nations. Je suis enthousiasmée par le potentiel de ce projet.

Je me préoccupais des Premières Nations depuis un certain temps et je ne savais pas comment prêter main-forte de façon respectueuse et compréhensive. Comme bénévole et donatrice, je me demandais comment une Blanche de la classe moyenne pouvait faire une différence dans la vie des Autochtones de notre région. Je sais qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire. Je sais qu’il n’existe pas de solution facile. Mais je suis fière de faire partie d’une équipe qui essaie de faire une différence.

En vieillissant, je constate que le temps que je consacre au bénévolat est plus précieux et que les dollars que je donne sont mieux pesés. À titre de « donneuse » d’expérience, je suis aussi plus sage. Je me concentre sur ce que je trouve important et sur la meilleure façon de faire une différence. Je crois que la Croix‑Rouge avait préparé le terrain pour une personne comme moi, et c’est pourquoi j’ai choisi le Tiffany Circle. On me permet ainsi de me faire entendre sur des sujets qui me tiennent le plus à cœur.