L’espoir d’un avenir meilleur en Syrie : réflexions d’une Canadienne en Ghouta orientale

Billet de Pamela Riley, représentante de la Croix-Rouge canadienne en Syrie

Les habitants de la Ghouta orientale ont subi des semaines, des mois, des années de conflits.
J’ai eu l’occasion de visiter deux des camps qui accueillent aujourd’hui des milliers de personnes qui sont non seulement affamées et souvent malades, mais aussi épuisées. Épuisées de vivre ce conflit. Épuisées de ne pas pouvoir mener une vie normale.

Le camp Dweir n’est qu’à deux kilomètres de la ligne de front. Lors de notre passage, nous pouvions entendre des mortiers exploser continuellement. Le son, qui semble fort depuis Damas, est presque assourdissant ici. C’est difficile de ne pas grimacer lorsqu’un mortier explose.

Ghouta orientale, Syrie
Pamela Riley, représentante de la Croix-Rouge canadienne en Syrie, visite deux camps qui accueillent
Ghouta orientale, Syrie
Puisque tout le monde dans le camp a donné un coup de main pour installer la clinique, il n’a fallu que 24 heures pour que la clinique soit opérationnelle et prête à recevoir des patients.
Ghouta orientale, Syrie
Plus de 200 bénévoles du Croissant-Rouge arabe syrien travaillent dans ce camp — ils sont près de 1 000 répartis dans les six camps.
Ghouta orientale, Syrie
Ce camp est chaotique en raison du nombre élevé de résidents : plus de 10 000 le jour de ma visite et, ici encore, le nombre fluctue. Les gens avec qui je parle me disent à quel point ils sont fatigués du conflit, dit Pamela.
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Le Croissant-Rouge représente un « refuge sûr » pour ces gens qui ont connu des difficultés inimaginables au cours des sept dernières années, explique Pamela.
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: Je suis profondément peinée par tout ce que les Syriens ont dû endurer, mais en même temps, l’engagement des bénévoles du Croissant-Rouge arabe syrien m’encourage, dit Pamela
Ghouta orientale, Syrie
Pamela Riley en compagnie de membres du Croissant-Rouge arabe syrien.

Il y a environ 7 000 personnes dans le camp le jour de ma visite, mais ce nombre fluctue. Comme ce site est un ancien camp scout, il y a déjà des unités d’hébergement, mais elles sont insuffisantes pour accommoder les nouveaux arrivants qui affluent chaque jour. Les bénévoles s’affairent à construire des pièces supplémentaires en bois, principalement pour les familles.

Sur le terrain de football, il y a une aire d’attente rudimentaire pour inscrire les personnes arrivées la veille. Elles sont des centaines à attendre leur tour. C’est une journée particulièrement chaude. Le soleil plombe et l’ombre se fait rare dans le camp. Tout le monde veut nous parler, surtout pour nous demander combien de temps ils devront rester dans le camp. Lorsque je leur demande s’ils se sentent en sécurité ici, ils acquiescent sans hésiter et félicitent le Croissant-Rouge arabe syrien de faire de son mieux pour apporter son soutien.

Des soins de santé sont offerts dans le camp. Selon le docteur Jarrah, directeur des services de santé du Croissant-Rouge arabe syrien, ils croyaient au départ que l’installation de la clinique prendrait quelques jours. Mais comme tout le monde dans le camp a donné un coup de main, il n’a fallu que 24 heures pour que la clinique soit opérationnelle et prête à recevoir des patients. Il y a eu 600 consultations la première journée.

« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour soutenir les gens », dit le docteur Jarrah.
Plus de 200 bénévoles du Croissant-Rouge arabe syrien travaillent dans ce camp — ils sont près de 1 000 répartis dans les six camps. Je fais la rencontre de deux jeunes hommes qui sont devenus bénévoles à peu près en même temps, il y a six mois. L’un étudie pour devenir médecin, ou espère terminer ses études s’il en est capable, et l’autre étudie pour devenir dentiste. Malgré les longues heures de travail, ils sont très patients et gentils avec les résidents. Il en va de même pour tous les bénévoles que je rencontre.

Adra, le second camp que nous visitons, se trouve à une vingtaine de kilomètres de Damas et à cinq kilomètres des combats.

Ce camp est chaotique en raison du nombre élevé de résidents : plus de 10 000 le jour de ma visite et, ici encore, le nombre fluctue. Les gens avec qui je parle me disent à quel point ils sont fatigués du conflit, de ne pas pouvoir mener une vie normale. Ils me racontent comment ils ont été forcés de vivre dans des conditions épouvantables, serrés les uns contre les autres dans des petits sous-sols avec peu d’eau et de nourriture, et sans installation sanitaire. Plusieurs avaient besoin de soins médicaux urgents, mais personne ne voulait prendre le risque de sortir au grand jour pour chercher de l’aide à cause de l’intensité des combats.

Pour moi, il ne fait aucun doute que les gens voient dans le Croissant-Rouge arabe syrien une source d’aide et d’espoir. Le Croissant-Rouge représente un « refuge sûr » pour ces gens qui ont connu des difficultés inimaginables au cours des sept dernières années.

Visiter les camps me met face à face avec la dure réalité de la guerre. C’est à cela que ressemblent des vies déchirées. Je suis profondément peinée par tout ce que les Syriens ont dû endurer, mais en même temps, l’engagement des bénévoles du Croissant-Rouge arabe syrien m’encourage. Leur façon d’écouter patiemment les gens, de répondre à leur question, de leur offrir du soutien et de compatir avec eux. Tant et aussi longtemps qu’il y aura des gens prêts à aider les autres, il y aura de l’espoir pour un avenir meilleur.

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