Joanne Abshire repense au moment où elle a décidé de soutenir la Croix-Rouge en voyant la dévastation causée par le typhon Haiyan. Aujourd’hui membre du Mouvement de la Croix-Rouge, elle peut constater par elle-même le travail que continue d’accomplir l’organisation aux Philippines.
Quand
le typhon Haiyan a frappé les Philippines il y a cinq ans, j’étais journaliste. Je n’oublierai jamais les images saisissantes et les reportages sur les personnes blessées, disparues ou, pire, tuées lors de cette tempête tropicale que l’on jugeait être la plus violente de l’histoire. Quand on travaille dans les médias, on entend parler de nombreuses catastrophes naturelles, mais celle-là m’a frappée droit au cœur.
En tant que Philipino-canadienne, j’ai senti que je devais faire plus. J’ai cherché des collectes de fonds dans ma communauté, en vain. J’ai pensé envoyer une « boîte balikbayan » (une boîte de carton contenant des objets que les Philippins expatriés envoient à leur famille au pays), mais je n’avais aucune idée de ce dont les gens avaient besoin, ni à qui l’envoyer. C’est là que j’ai décidé que mon premier don à vie irait au fonds de secours de la Croix-Rouge canadienne pour le Typhon Haiyan. Ce n’était pas grand-chose, seulement 100 $, mais c’est tout ce que je pouvais me permettre à l’époque. Je n’avais jamais réfléchi à la portée de mon don jusqu’à ce que je commence à travailler à la Croix-Rouge canadienne. En fait, à bien y penser, le typhon est la raison pour laquelle j’ai décidé de me joindre à l’organisation.
Maintenant que je fais partie de l’équipe des Communications, mon travail consiste à sensibiliser le public au travail humanitaire de Canadiens qui œuvrent à l’étranger lors de catastrophes comme le typhon Haiyan. Au fil du temps, j’ai beaucoup appris sur le travail que nous avons accompli en partenariat avec la Croix-Rouge philippine. À titre d’exemple, nous avons déployé une
équipe de réponse aux urgences composée d’un hôpital mobile et d’une équipe de professionnels de la santé comme
Angelo Leo, un délégué en soutien psychosocial qui est resté sur place pendant des semaines pour prodiguer des soins en santé mentale à la population et amuser les enfants en jouant avec eux.
J’ai également appris que même après avoir confié la gestion des opérations de l’
hôpital mobile à la Croix-Rouge philippine, nous avons continué nos activités de rétablissement auprès de la population. J’ai été particulièrement marquée par le
projet de renforcement des capacités locales de la Croix-Rouge philippine, qui s’emploie à former des équipes en gestion des risques de catastrophes afin qu’elles soient prêtes à intervenir dans l’éventualité où mère Nature se déchaînerait une autre fois sur leur communauté.
Quand j’ai donné 100 $ il y a cinq ans, je n’avais aucune idée à quoi cet argent servirait. Aujourd’hui, je suis heureuse de dire que mon don a fait du chemin!