Je suis une petite nature et j'ai survécu au cours de premiers soins!

IMG_0071-460.jpgOn connaît tous une personne qui vire de l’œil à la vue du sang ou qui ferme les yeux pendant un film d’horreur jusqu’à ce qu’on lui dise qu’elle peut regarder l’écran. Eh bien cette personne, c’est moi. C’est pourquoi je ne raffolais pas de l’idée de m’initier au secourisme, par crainte de devoir être en contact avec des matières, disons... peu ragoûtantes...

Mais j’ai récemment pris conscience de toute l’importance de connaître les gestes qui sauvent.
J’étais au restaurant avec un ami quand la dame assise à côté de nous est tombée de son tabouret et s’est violemment frappé le derrière de la tête sur le plancher. Elle était clairement blessée, mais j’étais complètement désemparée et je ne savais pas du tout quoi faire. Heureusement, mon ami est intervenu et a pris soin de la femme jusqu’à ce que les secours arrivent. Ce jour-là, j’ai décidé que plus jamais je ne me sentirais aussi impuissante.

C’est pourquoi je me suis inscrite à un cours de secourisme de la Croix-Rouge. Notre moniteur, Matthew, travaillait également comme ambulancier paramédical et semblait être le genre de personne à avoir à ses côtés en cas d’urgence.

La Croix-Rouge offre différents types de cours de secourisme. J’ai opté pour le cours de secourisme d’urgence, une formation d’un jour où l’on apprend les rudiments du secourisme afin d’être en mesure d’intervenir lors de situations d’urgence comme celle dont j’ai été témoin au restaurant.

En avant-midi, j’ai appris beaucoup de choses auxquelles je n’avais jamais vraiment pensé, notamment le cadre juridique dans lequel opèrent les secouristes (les gestes qu’ils sont autorisés à poser), comment enlever des gants possiblement contaminés ou encore quel matériel devrait se trouver dans une trousse de premiers soins.

Firstaid_dummy.jpgAprès le dîner, nous sommes passés au volet pratique. Nous avons appris comment mettre une personne dans la position de récupération. À moins que les blessures d’une personne ne soient trop graves, c’est la position la plus confortable pour récupérer en évitant le risque qu’elle s’étouffe si elle venait à vomir. Nous avons aussi vu comment porter secours à des adultes, des enfants et des bébés qui s’étouffent.
Ensuite, nous sommes passés à la RCR. J’ai toujours été un peu gênée de ne pas savoir comment pratiquer la RCR, alors j’avais vraiment hâte de m’attaquer à ce volet. Après avoir effectué une dizaine de compressions thoraciques au mannequin, je me sentais déjà plus légère – comme si j’avais enfin les compétences pour intervenir en cas d’urgence. C’est un sentiment très libérateur. Nous avons également appris comment nous servir du défibrillateur externe automatisé (DEA), ce qui m’a permis de gagner encore plus en assurance. On retrouve les DEA dans un grand nombre d’endroits publics, et ils peuvent vraiment sauver des vies. De plus, une fois qu’on sait comment s’en servir, ils sont vraiment faciles à utiliser!

Après quoi, le moment fatidique est arrivé, celui que je redoutais et auquel je m’étais tant préparée : le soin des plaies. Pour être honnête, j’ai trouvé certains aspects de la matière un peu dégoûtante. Cependant, je dois me faire une raison : ce n’est pas parce que j’ai le cœur fragile que je ne serai jamais confrontée à une situation qui me répugne. Au moins, maintenant, je sais quoi faire. De plus, puisque je m’attendais au pire, ce volet du cours a été beaucoup moins désagréable que ce que je m’imaginais.
Finalement, si je peux devenir secouriste, presque n’importe qui peut en faire autant. En quittant le cours, j’étais fière de moi. Je sais que la prochaine fois que je serai confrontée à une urgence, je serai en mesure d’intervenir.

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Un billet d'Anna Teehan

 

 

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